Red Bull en mode "limitation des dégâts"
4ème et 6ème du Grand Prix de Bahreïn, les Red Bull ont montré un visage étonnamment bon sur un tracé qui ne sied pas forcément aux caractéristiques de la RB10 et du V6 turbo Renault. Malgré tout, il ne peut s'empêcher de mesurer l'écart avec les Mercedes.
Le Grand Prix de Bahreïn a bien failli accoucher, pour Red Bull, d’un résultat similaire à celui de la semaine précédente, Daniel Ricciardo échouant à quelques dixièmes d’un podium qui semblait bien lointain au moment de prendre le départ, pour l’Australien, 13ème sur la grille après sa pénalité de 10 places. Lointain aussi, parce que les Red Bull ne semblaient pas en course pour mieux qu’une deuxième partie de top 10.
« Nous avons tiré le maximum de ce que nous pouvions faire ce week-end, » déclare-t-il à Autosport. « Pour Daniel, terminer aussi près du podium en étant parti 13ème, c’était un pilotage phénoménal. Seb a eu une après-midi difficile, et ça n’a pas été un bon week-end pour lui. Il a eu des problèmes en qualifications, et il a senti sa voiture moins rapide en ligne droite durant la course. Inscrire quelques points au compteur est, à bien des égards, une limitation des dégâts. »
Cependant, pour Christian Horner, directeur de l’équipe autrichienne, c’est la performance des Mercedes a été très impressionnante : « Je pense que pour la première fois, nous avons vu leur vrai rythme […] et ils n’ont pas traîné. » Les Mercedes ont, en effet, creusé un écart de près d’une minute au terme des quarante premiers tours de course, avant l’entrée de la voiture de sécurité, puis de 25 secondes sur les dix tours qui ont suivi le restart bien aidées, il est vrai, dans les deux cas par les luttes entre les Williams et les Force India pour la 3ème position.
Il poursuit : « Ce circuit a toujours été considéré comme étant typé Mercedes et ce n’est pas une coïncidence si, à un moment, il y avait sept moteurs Mercedes qui étaient dans le top 8. » Le circuit de Sakhir est un circuit rapide, et le V6 turbo hybride Mercedes est considéré par beaucoup d’acteurs et d’observateurs comme le plus rapide et le plus efficace. Les caractéristiques du tracé bahreïni auraient donc tendance à les surexposer.
« Mais nous pouvons aussi être encouragés parce que nous étions assez compétitifs à la fin de la course, surtout avec Daniel, » se réjouit-il, tout en restant réaliste : « Mais ce n’est pas un écart insignifiant qu’il faut combler pour rattraper les Mercedes. »
