Le Grand Prix de France à Paris en 2016 ?
Le tournant plus écologique et respectueux de l’environnement – sonore notamment – pourrait aboutir à une bonne nouvelle pour les amateurs hexagonaux de Formule 1 : une course disputée dans les rues de Paris, ni plus, ni moins.
ATTENTION, POISSON D’AVRIL 2014
L’information est tombée en milieu d’après-midi lors d’une conférence de presse de Nicolas Deschaux, président de la Fédération Française du Sport Automobile (FFSA). Ce dernier a notamment annoncé qu’un grand pas pourrait être fait, dans les prochaines semaines, en vue de l’organisation d’un Grand Prix de France qui se déroulerait à Paris.
« La situation a changé, sur tous les plans, avec le sport automobile. On ne peut plus parler d’un sport loin des préoccupations environnementales et, paradoxalement, ce que beaucoup regrettent, à savoir le son des moteurs [en F1], plus faible, est clairement un atout pour mieux le faire accepter aussi bien auprès des élus, des pouvoirs publics voire des riverains, c’est indéniable » a-t-il déclaré dans un premier temps.
Rapidement, l’assemblée des journalistes présents a multiplié les questions et après avoir cherché à éluder le sujet, Nicolas Deschaux a finalement livré l’information que plus personne n’attendait : « Oui, aujourd’hui, il y a des négociations pour que le Grand Prix de France, dès 2016, puisse être organisé à Paris. Nous sommes dans une voie tracée par la Formule E, et vous savez que la ville est aussi, potentiellement, candidate pour accueillir une telle épreuve. La Formule 1 se rapprochant des standards modernes de l’automobile, la discussion s’est naturellement portée sur elle aussi. »
Il a tenu à préciser, cependant, que tout n’était pas fait même si la volonté de chacune des parties est bien réelle : « Il faut définir beaucoup d’éléments, mais dans les discussions menées, on peut difficilement faire mieux. Bernie Ecclestone est très intéressé par ce projet, Paris étant un décor incroyable pour une course de F1, et la nouvelle équipe municipale est consciente du tournant vert de la discipline. » Anne Hidalgo, nouvelle maire de Paris, ne s’est pas exprimée publiquement sur ce projet mais plusieurs sources proches de son cabinet ont effectivement confirmé cet intérêt ajoutant, citées par l’AFP que « les couloirs de bus devraient convenir aux standards actuels de la F1 en termes de largeur de la piste ».
Du côté de Bernie Ecclestone, la nouvelle semble relativement peu étonnante, puisqu’il avait déclaré, il y a quelques semaines, que la France pouvait prétendre à l’organisation d’un Grand Prix prochainement, en évoquant en revanche le circuit de Magny-Cours. « Imaginez, tous ces gens qui se lèvent pour applaudir, à 900 euros la place… Imaginez la Tour Eiffel ou même l’Arc de Triomphe en arrière-plan au moment du départ, de nuit… Le Tour de France le fait bien, on doit pouvoir le faire, » aurait déclaré le président de la Formula One Management (FOM).
Le président de la FFSA a tenu à tempérer les ardeurs mais se veut optimiste : « Il faut construire ce projet, lui donner corps, et dans ce sens, le financement reste la préoccupation principale. Paris a des moyens financiers, Paris peut envisager des retombées médiatiques, économiques importantes, donc c’est un point qui peut vite avancer. Ensuite, il faut réfléchir au circuit en lui-même et, en cela, le projet de la Formule E pourrait être intéressant ; on peut imaginer utiliser le même tracé. Bernie Ecclestone a évoqué la possibilité d’une course nocturne, il y tient beaucoup. La route est droite vers ce Grand Prix, mais la pente est rude. »
A l’annonce de cette nouvelle, un collectif de riverains parisiens – l’association ‘’Les embouteillages oui, la F1 non’’ – a déjà indiqué par voie de communiqué qu’il contesterait une telle décision si elle venait à être prise par le Conseil municipal devant le juge administratif.
Cet article proposé par Motors Inside est bien évidemment un Poisson d’Avril pour vous, chers lecteurs.