Red Bull : Horner soutient Vettel et sa liberté d’expression

Sebastian Vettel a fait sensation, jeudi, à Sepang, quand il a choisi, pour décrire le bruit produit par les nouveaux moteurs V6 turbo hybrides, <a href="/f1/actualite/17172-son-des-v6-pour-vettel-cest-de-la-merde.html" title="Son des V6 : Pour Vettel, c’est de la merde">de parler de « merde »</a>, lors d’une conférence de presse organisée par Red Bull.

Depuis, si les avis sont partagés sur la question, à l’image de Jenson Button qui a lui-même déclaré que les mécontents n’avaient « qu’à aller voir ailleurs », une rumeur est née dans le paddock. Ainsi, Jean Todt, le président de la FIA, aurait pris contact avec Christian Horner pour lui exprimer son mécontentement vis-à-vis des déclarations du quadruple-champion du monde. Interrogé par la <i>BBC</i>, le directeur de Red Bull nie : « Personne ne m’en a parlé de tout le week-end. »

Pour le Britannique, la liberté de ton employée par Vettel devrait même être mise en avant : « Il devrait être applaudi pour avoir dit ce qu’il pense. Nous vivons dans un monde politiquement correct mais une partie de la philosophie de Red Bull, ce qui a parfois été assez inconfortable, est d’offrir aux pilotes la liberté d’expression. » Horner fait ici référence, notamment, aux prises de position multiples de Mark Webber, en son temps, quand il s’est agi de tancer son équipe sur les choix qu’elle faisait.

« Sebastian a exprimé une opinion et je ne pense pas que quiconque tiendrait rigueur à un pilote d’avoir une opinion. Il n’est pas le seul. Il y a différentes opinions et il a le droit [d’en avoir une], » a-t-il ainsi ajouté.

Il est à noter que, sur cette question, l’article 13.7 du Règlement sportif de la Formule 1 dispose que : « Si, de l’avis de la Commission de la F1, un concurrent […] de n’importe quelle manière, jette le discrédit sur le Championnat, la FIA peut [l’exclure] immédiatement. » Cette règle avait été introduite dans le règlement du temps de Max Mosley pour prévenir les possibles critiques de la part des pilotes sur la Formule 1.

Pour rappel, en 2012, après le Grand Prix d’Abu Dhabi, Jean Todt avait, <a href="/f1/actualite/14585-F1-Messieurs-les-pilotes-vocabulaire-correct-exige-.html" title="Messieurs les pilotes, vocabulaire correct exigé !">par l’intermédiaire d’un courrier adressé aux écuries</a>, alerté les acteurs de la discipline sur les écarts de langage constatés qui pouvaient, selon la FIA, porter atteinte à l’intérêt de la discipline.