Hamilton et Magnussen : incomparables selon Boullier
Suite à son premier podium lors de sa première course, Kevin Magnussen a évidemment été comparé à un autre ancien pensionnaire de McLaren au début de parcours similaire : Lewis Hamilton. Pour Eric Boullier, directeur sportif de l’équipe basée à Woking, la comparaison s'arrête cependant là.
Au jeu des comparaisons, les parcours de Lewis Hamilton et Kevin Magnussen se ressemblent beaucoup. Le Britannique a débuté sa carrière chez McLaren en 2007 à l’âge de 22 ans lors du Grand prix d’Australie. A cette occasion, il réalisa une course solide pour grimper sur le podium à la troisième place derrière son équipier Fernando Alonso.
De son côté, Kevin Magnussen a lui aussi couru son premier Grand prix à Melbourne, il y a quinze jours, et a terminé également à la troisième place (transformé en seconde place suite à la disqualification de Daniel Ricciardo), en devançant son expérimenté équipier Jenson Button, le tout à seulement 21 ans.
Mais pour Eric Boullier, qui ne cesse d’être impressionné par le Danois, la comparaison n’est guère possible entre les deux hommes, et il explique pourquoi dans les colonnes de la Press Association Sport : « Il est plutôt calme. Comme de nombreux pilotes nordiques. Mais il a une forte mentalité… il respire McLaren. Il a choisi de vivre à Woking, et à chaque occasion, il se rend à l’usine. »
Mais ce n’est pas tout comme le précise Boullier : « Pouvez-vous imaginer, à 21 ans, chez McLaren, être à votre premier week-end de course et monter sur le podium ? Je sais que Lewis [Hamilton] l’a fait en 2007. Mais nous allons comparer : ce gamin [Magnussen] a juste trois jours d’essais dans toute sa vie avant de prendre le volant en course ; Lewis avait fait 30 000 miles ! Je tiens tout de même à préciser que tout cela ne discrédite pas Lewis. Mais réaliser son premier week-end en Formule 1, de nos jours, alors que vous n’avez que 21 ans et une poignée de jours derrière le volant d’une Formule 1, cela fait une grosse différence.»
Effectivement, en Australie, Magnussen a réussi a impressionner son patron qui ne cesse de lui tresser des louanges : « En Australie il n’a pas fait une seule erreur en gardant la tête froide, loin de la pression. Certes, nous l’avons beaucoup soutenu et protégé, mais il a parfaitement fait les choses et son rythme était bon, tout comme la gestion de ses pneus et du carburant. Pour moi, sa plus grand qualité est qu’il a la tête froide. »