Bernie Ecclestone pas certain de rester le "boss" de la F1 en 2015
Dans une interview au journal britannique Mirror, Bernie Ecclestone, figure incontournable de la Formule 1 depuis quarante ans, a confié qu'il pensait à la retraite. Aucun rapport avec les affaires judiciaires, selon lui. Il pense plutôt partir au sommet de son art.
Bernie Ecclestone fêtera son 84ème anniversaire le 28 octobre prochain. L’âge opportun pour la retraite ? « Je dois commencer à y penser. Est-ce que je veux arriver à 85 en faisant ce que je fais depuis combien d’années ? », se demande-t-il dans une interview au journal britannique <i>Mirror</i>.
Cette réflexion n’aurait aucun rapport avec les <a href="/f1/actualite/16829-bernie-ecclestone-officiellement-inculpe-a-munich.html" target="_blank" title="">affaires judiciaires</a> lancées contre lui, notamment à Munich où, en avril prochain, il va devoir répondre aux déclarations faites par Gehrard Gribkowsky lors de son propre procès. Le banquier allemand a annoncé avoir reçu un pot-de-vin de la part de "Mister E" dans le cadre de la vente des actions détenues par BayernLB. Si le PDG de la F1 reconnait avoir effectué ce paiement, il en conteste la raison. Selon lui, il s’agissait de se prémunir contre d’éventuelles accusations au fisc britannique.
Non, c’est plutôt la façon dont son gérées les affaires aujourd’hui qui lui pose problème, avec des comptes à rendre à différentes gouvernances. « Les différents comités, des comités d’éthique et Dieu sait quel autre conseil à qui il faut rendre des comptes. Je ne connaissais pas toutes ces choses à l’époque. Et probablement que si ça avait été ainsi, je ne serais pas resté aussi longtemps que je l’ai fait. »
<b>Partir au sommet de son art ?</b>
Pour lui, c’est une évolution négative du monde de l’économie. « Et plus le temps passe, plus nous serons limités. C’est ainsi que va le monde. Ça devient comme ça. Je ne suis pas d’accord avec ça. Ce vers quoi nous allons lentement mais sûrement, c’est se débarrasser des entrepreneurs. Éliminer les personnes qui ne sont pas dans le moule ».
A ses yeux, Bernie Ecclestone partirait plutôt au sommet de son art : « La chose la plus importante est de savoir quand raccrocher ses gants de boxe, afin de ne pas aller sur le ring et essayer de trouver une cachette », juge-t-il. C’est certain que c’est en grande partie lui qui a a modernisé la face de la Formule 1, la faisant passer d’une compétition entre mécanos amateurs à une industrie commerciale pesant plusieurs milliards d’euros. Juger si c’est bon ou non pour le sport dépend de quel côté de la barrière on se place.