Vergne veut changer les mentalités chez Toro Rosso

En verve depuis le début du week-end, Jean-Eric Vergne pouvait aborder la séance qualificative du Grand Prix de Belgique avec optimisme. Souvent à l’aise lorsque les conditions climatiques sont délicates, le Français pouvait encore revoir ses ambitions à la hausse en voyant la pluie faire son apparition 10 minutes à peine avant le début de la Q1. Pourtant JEV sera, avec Daniel Ricciardo, une victime malheureuse de ces conditions difficiles.

Alors que des écuries comme Caterham et Marussia faisaient le pari des pneus pour piste sèche en fin de première partie de qualification, les pilotes Toro Rosso restaient en intermédiaires. Choix conservateur qui se paie cash et que Vergne souhaite ne plus voir se reproduire à l’avenir, appelant à un changement des mentalités dans son écurie : « Je pense que c’est la mentalité de Toro Rosso qui a du mal à changer, » explique JEV devant la presse française ce samedi. « On a fait des progrès depuis l’an dernier mais voilà il y a toujours des choses à changer par rapport à la mentalité. Je pense qu’on se considère encore comme une petite équipe qui n’a pas les performances pour aller chercher les bonnes places alors que c’est faux. C’est quelque chose que moi, en tant que pilote, je peux inculquer à l’équipe et j’essaye de le faire le plus souvent. On est trop souvent, depuis le début de l’année, les premiers à être sur le circuit. C’est quelque chose que j’ai tenu à changer cet été. On a eu une grosse réunion, je suis allé à l’usine. Ça prend du temps et je pense que le pilote est le meilleur vecteur pour améliorer ça. »

Partir 18ème n’est pas une bonne nouvelle même si les performances affichées par la STR8 peuvent laisser espérer une belle remontée sur une piste où dépasser ne relève pas du miracle. Mais quelques points auront bien du mal à effacer la frustration des qualifications.

« On peut marquer des points mais bon. On va être content, on va finir 8ème ou 9ème alors qu’on aurait pu se battre pour un Top 5. C’est extrêmement frustrant de partir 18ème alors qu’on sait qu’on aurait pu partir devant. Le Top 10 était très facilement envisageable. Si demain il pleut, je sais ce que c’est de partir sous la pluie. On n’y voit absolument rien, on roule 5 secondes au tour moins vite, on prend mille ans à dépasser les voitures devant parce que ça bloque dans tous les sens. Ça va être une course difficile. Il faudra que la chance nous aide un peu demain, » conclut un Vergne déçu d’avoir manqué une belle occasion de briller.

De notre envoyé spécial à Spa-Francorchamps