Ferrari ne peut pas perdre de points en Chine
Dans un entretien paru sur le site Internet officiel de la Scuderia Ferrari, Stefano Domenicali ne cache pas sa déception à la suite de l'abandon de Fernando Alonso en Malaisie, tout en se tournant vers l'avenir proche, et le Grand Prix de Chine durant lequel il estime que son équipe ne peut pas se permettre de perdre des points.
Leader l’année passée à ce stade de la saison, avec 35 points, Fernando Alonso n’est pas à la même fête en 2013, la faute à un abandon rapide survenu dans la deuxième boucle du Grand Prix de Malaisie, quand l’aileron avant de la Ferrari F138 – abîmé par un contact avec la Red Bull n°1 – s’est fiché sous son train avant, l’obligeant à tirer tout droit, en bout de ligne droite des stands. Compteur bloqué à 18 unités après Melbourne, l’Espagnol a désormais 22 points de retard sur le leader du championnat, Sebastian Vettel, contre qui il avait lutté jusqu’à la dernière course pour le titre, en 2012.
Un Grand Prix inachevé durant lequel le taureau des Asturies aurait, selon son directeur d’équipe Stefano Domenicali, sans doute brillé : « Je pense qu’il aurait fait une très bonne course et nous aurions certainement pu atteindre nos objectifs. Mais c’est un marathon qui se présente devant nous et ce qui est important […] est d’oublier la Malaisie. »
Avec 17 courses restantes, la saison semble effectivement loin d’avoir pris sa tournure définitive, mais S. Domenicali aurait tout de même voulu pouvoir tourner rapidement la page malaisienne : « Dans l’idéal, nous aurions aimé revenir en piste tout de suite pour mettre derrière nous la mauvaise passe causée par la Malaisie. Malheureusement, il y a une pause d’abord, durant laquelle nous devons tout remettre en ordre et beaucoup nous concentrer parce que nous ne pouvons pas perdre des points [en Chine] aussi. »
La Chine, qui sera donc la prochaine destination du monde de la Formule 1, devrait voir arriver sur son sol une Ferrari F138 améliorée : « Shanghai est encore un circuit différent, où nous devons apporter des développements à la voiture et tirer le maximum de ce que nous avons déjà, pour pouvoir maximiser le package entier. Le plus important est de comprendre le vrai niveau de performance de la voiture. Il est certainement positif, mais nous devons continuer de faire des pas en avant. » Une meilleure compréhension des monoplaces qui passe, inévitablement, par « la compréhension des pneus, parce que ce sera la thématique de l’année. »
Mais la Chine n’est qu’une étape dans une saison longue, et le directeur de la Scuderia ne se focalise pas trop sur la photographie du début de saison : « Il y aura beaucoup de courses où nous verrons, comme celle de Malaisie, une image brouillée de ceux qui prendront de gros points. »
L’Italien compte bien capitaliser sur les tensions apparues à Sepang pour tirer son épingle du jeu : « J’espère que [ce qui nous est arrivé] arrivera aux autres aussi, parce que vu la situation dans certaines équipes, il y aura certainement beaucoup de tension. Je ne veux pas [trop] parler des autres. Je veux rester concentré sur notre propre équipe et alors, si les autres ont des problèmes, nous devons en profiter. »