Ecclestone est à "100% sérieux" concernant le Grand Prix de Londres

En préambule du Grand Prix de Grande-Bretagne, Santander, sponsor de l’épreuve ainsi que des écuries McLaren et Ferrari, dévoilait <a href="/f1/actualite/13498-grand-prix-de-londres-du-reve-a-la-realite-virtuelle.html" target="_blank" title="Grand Prix de Londres : Du rêve à la réalité… virtuelle">un projet de Grand Prix dessiné dans les rues de Londres</a>, le tout à grand renfort de communication.

Simple coup marketing ou réalité, ce circuit de 5,156 kilomètres et de 14 virages, dessiné par le cabinet d’architecture Populous et sillonnant entre les monuments historiques de Londres, se targuait quoiqu’il en soit d’être parfaitement réalisable. Même Bernie Ecclestone n’y était pas resté insensible au point de proposer de financer une partie du coût de l’épreuve estimé, par certains médias, à 250 millions d’euros : « Peut-être que nous allons nous en occuper et mettre de l’argent dedans, » avait alors confié le grand argentier de la Formule Un qui proposait concrètement de payer les quelques 45 millions d’euros exigés pour la tenue d’une épreuve.

Rares ont cependant été ceux à prendre au sérieux l’octogénaire, certains attribuant au Britannique l’intention à peine cachée de détourner l’attention des médias de l’Affaire Gribkowsky dans laquelle il pourrait éventuellement être inquiété après <a href="/f1/actualite/13494-F1-Gribkowsky-condamne-Ecclestone-dans-le-viseur.html" target="_blank" title="Gribkowsky comdamné, Ecclestone dans le viseur">la condamnation du banquier allemand Gerhard Gribkowsky</a>. Mais Bernie Ecclestone indique au <i>Guardian</i> qu’il réfléchit sérieusement à un Grand Prix dans les rues de Londres : « Ce n’est pas une blague, c’est à 100% sérieux. Nous allons voir si nous pouvons concrétiser ça. »

Les déclarations du grand argentier de la Formule Un interviennent quelques jours à peine après le fiasco du Grand Prix du Grande-Bretagne lors duquel les conditions météorologiques ont mis en évidence les carences – notamment en matière d’accès et de stationnement – de l’organisation qui avait ainsi été contrainte de demander à une partie des spectateurs de ne pas venir le samedi. Des problèmes d’accessibilité qui se poseraient nécessairement moins à l’occasion d’un Grand Prix organisé dans la capitale anglaise mais, interrogé par <i>Sky Sports</i>, Bernie Ecclestone ne jette pas la pierre aux organisateurs du Grand Prix de Grande-Bretagne : « Je ne suis pas un grand supporter de Silverstone mais en toute honnêteté ils ont fait du bon travail et la pluie n’est pas de leur faute. […] C’est difficile pour eux de faire ce qu’ils auraient pu faire, à savoir couvrir tous les parkings. »

Toujours est-il que, si Bernie Ecclestone réfléchit bel et bien à un projet de Grand Prix à Londres, qui viendrait sans doute en complément du Grand Prix organisé à Silverstone, rien n’indique qu’il s’appuiera sur le travail de Santander et Populous alors que d’autres options s’offrent à lui, notamment autour des installations olympiques de </i>Londres 2012</i>, sans doute beaucoup plus simples à concrétiser qu’une course dans le cœur historique de Londres. Bernie Ecclestone précise d’ailleurs qu’il n’est aucunement lié au projet de Santander : « Ils m’ont montré leur idée il y a deux ou trois mois et ont dit : "Ça a l’air bien, ça a l’air excitant, c’est une bonne publicité pour le Grand Prix de Grande-Bretagne et Santander." Je leur ai répondu qu’ils avaient sacrément raison et, avant même que je ne le sache, j’étais apparemment un des investigateurs du projet. Je n’en savais rien pour être honnête, mais j’en accepte le crédit, » plaisante le Britannique.