FIA : Vers une révision du système de pénalités ?
Des mesures pourraient être prises à plus ou moins long terme en F1 pour modifier les sanctions et leur barème lors des Grands Prix, c'est ce qu'a annoncé Derek Warwick, à la suite d'une réunion de la FIA sur ce thème.
Sujet pour le moins polémique en Formule 1, la question du barème des pénalités infligées aux pilotes pendant ou après un Grand Prix reste parfois comme le fameux Boson de Higgs : un mystère que d’aucuns aimeraient percer à jour.
Conscients que ces questionnements hantent aussi bien les spectateurs que les acteurs de la discipline, en témoignent <a href="/f1/actualite/13492-red-bull-veut-une-regle-claire-pour-le-drs-sous-drapeau-jaune.html" target="_blank" title="">les récentes déclarations de Red Bull</a> sur la différence de traitement entre Michael Schumacher à Valence et Sebastian Vettel à Barcelone, les instances de la discipline reine ont improvisé une réunion sur le sujet qui, d’après Derek Warwick, souvent présent dans le paddock en tant que commissaire-pilote, a accouché de propositions intéressantes : « Nous avons eu un Conseil à Paris que j’ai présidé avec Charlie [Whiting]. Il y a quelques idées qui sont sorties de la rencontre avec les commissaires permanents qui sont assez intéressantes. Charlie va analyser tout cela, faire des recommandations par le biais d’une feuille de route et la donner à Jean [Todt] » a-t-il indiqué à nos confrères d’<i>Autosport</i> lors du "Forum des Fans" de la FOTA organisé mardi à l’usine Williams.
Warwick d’ajouter : « Il pourrait y avoir quelques changements durant les prochains mois ou les prochaines années, mais je ne sais pas encore s’ils pourront être introduits pour la saison prochaine. C’est une nouvelle procédure, nous ne devions pas avoir ces réunions. » Parmi les préoccupations du Britannique, certaines sanctions, comme le drive through (passage obligatoire par les stands sans d’arrêter) : « Il y a un code, mais je ne suis pas toujours d’accord avec lui : un drive through est une pénalité trop sévère pour certains incidents et trop laxiste pour d’autres. Il y a de la place pour des retouches. »
S’il n’a pas pu donner des détails sur la teneur des discussions qui ont animé la réunion, l’ancien pilote a tenu à prendre un exemple concret : « Il y a des pénalités inégales au niveau du temps. Est-ce qu’un drive through au Canada, où vous perdez 15 secondes, en vaut un sur un circuit comme Abu Dhabi par exemple ? Au final, tout cela s’annule, mais je pense que nous sommes toujours ouverts aux changements. »
Derek Warwick défend aussi le système des commissaires tournants entre chaque Grand Prix, même s’il n’affiche pas forcément sa solidarité concernant certaines décisions : « Si je regarde en arrière cette année, je dois dire que je pense que certaines pénalités ont été trop fortes ou trop sévères. Je ne suis pas d’accord avec certaines décisions, mais c’est parce que je n’ai pas tous les éléments. Dans la salle des commissaires nous les avons. Nous avons tous les angles, toutes les données et pouvons produire un jugement correct. » Il en profite malgré tout pour revenir sur un évènement vieux de deux ans, la manœuvre fautive de Michael Schumacher sur Rubens Barrichello lors du Grand Prix de Hongrie 2010 lorsque l’Allemand avait tassé le Brésilien contre le muret des stands : « Je pense que Schumacher aurait dû être banni, mais ce n’était pas l’avis des commissaires. »
Pour rappel, les commissaires disposent en effet d’un <a href="/f1/actualite/11389-quand-le-duel-massatrulli-eclipse-schumacher-et-hamilton.html"" target="_blank" title="">système de visionnage des courses très sophistiqué</a>, ce qui n’empêche pas les polémiques de survenir sur le bien fondé des sanctions infligées ou pas aux pilotes lors des Grands Prix.
