Officiel : le Grand Prix du Bahreïn aura lieu comme prévu

Avant même le début des essais libres du Grand Prix de Chine, la FIA a tenu à clarifier l’avenir du Grand Prix du Bahreïn, en confirmant le maintien de l’épreuve à sa date initiale, le week-end prochain : « D’après les informations dont dispose la FIA pour le moment, nous sommes convaincus que toutes les mesures de sécurité appropriées ont été mises en place pour qu’une épreuve du championnat du monde de Formule Un se tienne à Bahreïn. Par conséquent, la FIA confirme que le Grand Prix Gulf Air du Bahreïn aura lieu comme prévu » indique la FIA dans un communiqué, en précisant qu’aucune requête, demandant l’annulation ou le report de l’épreuve, n’avait été formulée par les écuries ou Bernie Ecclestone.

Depuis quelques semaines, le bienfondé du Grand Prix du Bahreïn fait l’objet de nombreuses discussions, les protestataires n’ayant pas hésité à menacer de troubler l’épreuve alors que de récentes manifestations ont été émaillées par la répression des forces de sécurité et la mort d’un ‘journaliste-citoyen’. Alors que les protestataires craignent que le Grand Prix serve de prétexte aux autorités pour légitimer le renforcement des mesures coercitives à leur encontre et offrir aux yeux du monde l’image d’un pays pacifié, la FIA a donc décidé d’aller dans le sens des autorités locales qui souhaitent faire de l’épreuve un évènement fédérateur.

Alors qu’une réunion est prévue ce vendredi entre Bernie Ecclestone et les écuries, le Britannique niait, jeudi, tout lien avec la situation au Bahreïn : « Il n’y a rien à voir avec le Bahreïn ou Barcelone, ou Monaco ou n’importe où ailleurs. La course est au calendrier [et] à moins qu’elle ne soit annulée par les autorités sportives nationales du pays, nous serons là-bas. […] Normalement, lorsque nous arrivons dans un pays, on ne s’occupe pas de religion ou de politique » déclare Ecclestone.

Le Grand Argentier de la F1 n’a d’ailleurs pas hésité à faire la comparaison avec la Chine : « Je ne vois pas la moindre différence entre ici et Bahreïn. C’est la même chose. C’est une autre course au calendrier » déclare le Britannique non sans fait référence aux reproches que l’on pourrait formuler sur le non-respect des droits de l’Homme en Chine. « Je ne vois pas pourquoi ça devrait être dangereux pour nous. Je ne pense pas que les gens, au Bahreïn, aient quoique ce soit contre le personnel des équipes ou les journalistes. […] Un type de chez Lotus y est allé pour contrôler la situation et il a dit que tout était parfait. » Et Ecclestone d’ajouter : « Nous irons là-bas. Si c’était un chanteur de pop, ils seraient là-bas et ils chanteraient. »

Dans son communiqué, la Fédération Internationale de l’Automobile rappelle cependant qu’elle est l’autorité compétente pour établissement du calendrier : « La FIA est l’instance dirigeante des sports mécaniques et donc de la Formule Un. A ce titre, elle établit le calendrier après proposition du détenteur des droits commerciaux, en accord avec les autorités nationales dans tous les domaines liés à la sécurité. Dans ce contexte, la FIA s’assure que tout évènement inscrit à un championnat du monde FIA est organisé en accord avec ses statuts, les règlements sportifs et techniques et que la sécurité du public, des officiels, des pilotes et des équipes est garantie à chaque instant durant l’épreuve. La FIA doit prendre des décisions rationnelles basées sur les informations qui nous sont fournies par les autorités bahreïnies et par le détenteur des droits commerciaux. En outre, nous avons procédé à notre propre évaluation de la situation actuelle au Bahreïn » précise l’instance.