Ecclestone martèle que la F1 ira bien à Bahreïn !
Alors que la situation ne s'est pas franchement améliorée depuis un an, Bernie Ecclestone s'entête a vouloir aller à Bahreïn à la fin du mois d'avril.
En proie à des manifestations demandant la démission du gouvernement depuis plus d’un an, le Royaume de Bahreïn doit accueillir le petit monde de la Formule 1 à la fin du mois d’avril. Au vu de la situation actuelle, qui est loin de s’être améliorée par rapport à l’an dernier, le bon sens voudrait que la course soit tout bonnement annulée.
Mais le bon sens n’a semble-t-il pas sa place en F1. Pour Bernie Ecclestone il ne fait aucun doute que la course aura bien lieu et ce en dépit du fait que les autorités elles-mêmes ne peuvent garantir la sécurité lors de l’épreuve.
« Nous serons là aussi longtemps qu’il nous veulent, » martèle le grand argentier de la F1. « La presse devrait se calmer et se baser sur des faits au lieu de raconter n’importe quoi » ajoute l’Anglais en réponse à une information affirmant que la FIA avait décidé d’annuler l’épreuve.
Le mois dernier, quelques 10.000 manifestants étaient encore rassemblés place de la Perle à Manama. Manifestation qui a fait 7 morts et 231 blessés, preuve que la situation est loin d’être idéale dans ce pays.
Début janvier, <a href="/f1/actualite/12217-bahrein-or-not-barhein.html" target="_blank" title="">la chronique Pitstop</a> évoquait déjà le cas, sensible, du Grand Prix de Bahreïn et la position que la F1 devait adopter face à ce qui se passe là-bas. Les grandes lignes étaient que tant que la possibilité que l’épreuve puisse avoir lieu, cela permettait sans doute de garder un projecteur allumé sur ce mouvement de protestation. Mais aujourd’hui, à un mois de la date fatidique, il serait peut-être temps de prendre une décision.
« Si ça dépendait de moi, nous n’irions pas là-bas. Pourquoi devrions nous nous exposer à des risques inutiles ? » s’interroge Timo Glock au journal allemand Auto Motor und Sport.
Pour Nabeel Rajad, président du Centre pour les Droits de l’Homme, « La Formule 1 aide les dictateurs et nous allons protester. Nous utiliserons l’opportunité d’avoir beaucoup de journalistes et nous allons manifester partout. »
« Ce genre d’incident peut arriver partout, ça n’empêchera pas la tenue du Grand Prix, » répond laconiquement Bernie Ecclestone à l’agence de presse américaine AP.
Ce qui est certain, c’est que la Formule 1 ne sort à nouveau pas grandie de cette histoire, mais après tout peu importe pourquoi on en parle…