Vettel repart à zéro et veut encore des titres
Sebastian Vettel assure que les deux championnats qu’il a remportés ne changent en rien sa détermination à conquérir de nouvelles victoires et de nouveaux titres. L’Allemand assure également que Red Bull est fin prête pour ouvrir les hostilités, dès Melbourne, et se veut rassurant sur les problèmes de fiabilité rencontrés par l’écurie de Milton Keynes.
Avec deux titres à la clé, et les quelques records qui vont avec, on pourrait croire Sebastian Vettel rassasié de lauriers mais l’Allemand entame 2012 avec pour objectif de devenir le troisième pilote de l’Histoire de la discipline à remporter trois titres consécutifs, ce que n’ont fait, jusqu’à maintenant, que Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher. Bien souvent, en Formule Un, on s’accorde à dire qu’une fois son premier titre acquis, on franchit un cap, on rentre dans une nouvelle catégorie, on est libéré d’un poids : « Mon objectif a toujours été d’être champion du monde et remporter son premier titre est un grand soulagement parce qu’on se prouve à soi-même qu’on peut le faire, ce qui est plus important que tout parce que personne ne peut vous le retirer » confie le double champion du monde en titre lors d’un évènement promotionnel organisé sur la célèbre plage de St. Kilda, à Melbourne.
L’Allemand n’entend cependant pas se reposer sur ses lauriers : « Ça ne signifie pas que vous vous fichez de ce qui arrive ensuite, c’est même le contraire : vous savez que tout recommence à nouveau, chacun repart de zéro et vous voulez naturellement le refaire. Alors je n’ai jamais eu à me demander si je voulais continuer ou bien ce que je faisais en F1. Rien n’a changé, j’ai toujours faim de victoire et je suis toujours énervé quand quelqu’un d’autre que moi l’emporte, ce qui est assurément une bonne chose. » Chacun se souviendra ainsi de la colère passée par le jeune allemand sur le volant de sa RB7 en rentrant pour abandonner lors du Grand Prix d’Abu Dhabi 2011, alors qu’il était pourtant assuré du titre et rassasié de victoires.
Cependant, alors que la saison 2012 s’annonce plus serrée que l’année précédente, Sebastian Vettel affirme ne pas craindre la défaite : « Chacun est battu un jour ou l’autre et ce n’est pas tant ce moment là qui compte mais plutôt comment vous en ressortez. Il n’y a rien de mal à perdre, mais il y a beaucoup de courses et celui qui sera le plus consistent et le plus régulier, méritera de remporter le championnat du monde » estime le pilote Red Bull.
Alors que son équipe souligne régulièrement que l’Allemand a su garder les pieds sur terre, Sebastian Vettel en donne une nouvelle illustration : « Ça serait complètement immature de croire que rien ne peut jamais mal tourner. Je pense, d’après ce que j’ai vu et vécu jusqu’à maintenant, que je devrais être assez intelligent pour savoir que ça ne tourne pas toujours à votre avantage. Pour être honnête, ça n’a pas toujours été le cas ces dernières années et si vous regardez bien, l’année dernière, bien sûr nous avons fait une super saison, mais il y a aussi eu des courses où je pense que nous aurions pu faire mieux et d’autres où nous aurions dû faire mieux » insiste l’allemand avec cette exigence qui a contribué à faire son succès dans la catégorie reine.
Le pilote Red Bull est d’ailleurs très heureux que tout ne soit pas prévisible : « Pour être honnête, on s’ennuierait un peu si c’était le cas. Je ne pense pas que la moitié des gens seraient là, qu’ils auraient fait l’effort de prendre l’avion si tout était écrit à l’avance. » L’Allemand se prépare d’ailleurs à une saison serrée et envisage quelques surprises, notamment du côté de chez Lotus : « Ils étaient très forts aux essais, mais nous devons encore attendre, il ne reste que quelques jours et alors nous en saurons un peu plus. »
Pour sa part, Sebastian Vettel a connu une fin d’essais privés relativement frustrante alors que sa RB8 a souffert de problèmes de fiabilité, qui ne l’alarment pas pour autant : « Nous aurions adoré en faire un peu plus lors du dernier jour, mais je ne pense pas, pour être honnête, que notre fiabilité soit désastreuse. Ça peut sembler pire que ce qu’il en est réellement. Evidemment, il faut comprendre que nous avons une nouvelle voiture et qu’il s’agit d’essais privés, alors, lorsque vous rencontrez un problème ou que les choses commencent à ne pas aller dans la direction souhaitée, vous vous arrêtez par précaution, vous vérifiez la voiture et ça prend du temps. […] Je pense que les problèmes que nous avons décelés ont été résolus et plutôt rapidement, mais évidemment vous ne pouvez pas réagir immédiatement. Comme chaque année, les voitures sont construites à la limite et on essaye de faire toujours plus, notamment lorsque la réglementation change peu. On essaie de repousser les limites un peu plus et c’est ça la F1 : les voitures sont construites à la limite et parfois elles cassent. »