Montezemolo veut des châssis clients pour aider les pilotes italiens

Le Président de Ferrari estime qu’autoriser l’utilisation de châssis clients pourrait permettre à de jeunes pilotes italiens de faire leurs débuts en Formule Un avec le soutien de l’écurie italienne.

Logo Mi mini
Rédigé par Par
Montezemolo veut des châssis clients pour aider les pilotes italiens

Pour la première fois depuis plus de 40 ans, l’Italie ne comptera pas le moindre pilote au départ d’un Grand Prix cette saison même si les tifosi pourront toujours compter sur la Scuderia Ferrari pour porter, plus ou moins haut, les couleurs italiennes. Alors que certains soulignent la responsabilité de la firme de Maranello dans le désert que traversent actuellement les pilotes italiens, d’autres, comme Giancarlo Minardi, rappellent qu’il serait difficile pour un jeune pilote d’avoir sa chance au volant d’une des voitures de la Rossa : « Pour ce qui en est de dénicher un champion avec Ferrari, il faudra du temps alors même que nous sommes les premiers à crier au scandale lorsque l’écurie de Maranello arrive en deuxième position » expliquait récemment l’emblématique patron de l’écurie Minardi, regrettant surtout l ’absence d’une ‘’petite’’ écurie italienne « qui permettrait aux pilotes, aux mécaniciens et aux ingénieurs de grandir. »

Force est de constater, en effet, qu’à l’exception de Toro Rosso qui puise dans la filière Red Bull, il est aujourd’hui quasiment impossible pour un jeune pilote de percer en Formule Un sur son seul talent, sans soutiens financiers de poids. Dans un entretien accordé à la Gazetta dello Sport, Luca di Montezemolo abonde naturellement dans le sens de Minardi et propose une solution à cela : « Le vrai problème c’est qu’il n’y a pas d’opportunité pour les jeunes pilotes. Admettons que trois cadors italiens fassent leur éclosion dans les formules de promotion, qu’est-ce qu’il se passe ensuite ? Je ne peux pas leur faire faire des essais à bord de notre voiture parce qu’ils sont interdits, et les faire courir à bord de la 458 GT c’est quelque chose de complètement différent. J’ai une idée ! Donnons aux petites équipes une Ferrari de l’année précédente et obligeons-les à engager un pilote italien. Ce serait fantastique… » explique l’Italien, non sans arrière-pensées puisque le débat sur les voitures clientes ressurgit depuis quelques semaines, comme en atteste l’intérêt qu’y portait récemment l’un de nos chroniqueurs.

La président de Ferrari, qui défend depuis de nombreuses années l’idée de la troisième voiture, se fait donc aujourd’hui l’avocat des voitures clientes, mais doit faire face au scepticisme de certains membres du paddock, au premier rang desquels, Martin Whitmarsh, Team Principal de l’écurie McLaren : « Nous ne pensons pas que les voitures clientes soient bonnes pour le sport. C’est le fait que différentes écuries et constructeurs développent et construisent leurs propres voitures qui fait la singularité de la Formule Un. Il y a beaucoup de défis financiers dans notre sport et il se pourrait qu’un jour il soit nécessaire, pour sa survie, d’autoriser les voitures clientes. [Mais], philosophiquement, je ne pense pas que ce soit la bonne chose. »

Votre commentaire

Vous recevrez un e-mail de vérification pour publier votre commentaire.

Haut
Motors Inside : Actualités, photos, résultats de Formule 1, 24h du Mans et Dakar
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.