Luca Di Grassi veut revenir en 2012

Lorsque Virgin Racing officialisa la titularisation de Jérôme d’Ambrosio en lieu et place de Luca di Grassi, en décembre dernier, John Booth, directeur de l’écurie, n’avait pas oublié de remercier le brésilien pour les services rendus, lui souhaitant de rencontrer le succès dans la suite de sa carrière qui, il n’en doutait pas, « serait excitante. »

Malheureusement Di Grassi n’a pas été en mesure de trouver un nouveau baquet en Formule Un, ni comme titulaire ni comme troisième pilote. Cité comme éventuel remplaçant de Robert Kubica après son accident en février dernier, le brésilien a vu le poste échoir à Nick Heidfeld mais a du coup pu succéder au pilote allemand chez Pirelli dans le rôle de pilote d’essais.

Tous ses prédécesseurs – à l’exception de Grosjean qui est tout de même bien parti pour trouver une place sur la grille en 2012 – ont profité de ce passage chez le manufacturier italien pour rebondir en Formule Un, que ce soit en tant que titulaire, pour Nick Heidfeld, ou comme pilote de réserve, pour Pedro de la Rosa. Luca di Grassi entend bien évidemment en profiter à son tour pour retrouver un poste dans une écurie à l’horizon 2012 et confiait à notre correspondant sur place que son entourage travaillait dans cette perspective tout en gardant Pirelli comme alternative.

Il vaut en effet mieux être aux portes de la F1 que de ne pas y être du tout, cependant, contrairement à Nick Heidfeld qui, en fin de saison dernière, était très convoité par les écuries du fait de son expérience avec des pneus Pirelli que personne ne connaissait, Luca di Grassi se trouve actuellement dans un tout autre contexte. Les écuries connaissent effectivement désormais bien les pneus Pirelli qui ne devraient d’ailleurs que très légèrement évoluer pour la saison prochaine. Dernier obstacle pour le pilote brésilien : le manque de places disponibles. Le plateau 2012 devrait grandement ressembler à celui de 2011 et l’annonce de la prolongation de Jarno Trulli réduit un peu plus le nombre de baquets disponibles alors que l’on promettait la fin de carrière à l’italien.

Le pilote brésilien pourrait donc s’inscrire dans la durée avec Pirelli. Interrogé par notre correspondant à Monza sur ses premières impressions avec les gommes italiennes, qu’il a découvert sur le tard par rapport à ses collègues pilotes, Luca di Grassi confie qu’il est difficile de faire des comparaisons avec les Bridgestone qu’il utilisait la saison passée et que cela dépendait essentiellement du composé utilisé. Le brésilien explique que les Pirelli génèrent plus de sous-virage que leurs prédécesseurs, ce qui rend les choses un peu plus amusantes en matière de pilotage. Reste donc à savoir s’il préfère personnellement les gommes italiennes aux japonaises ? La réponse coule de source : « Pirelli bien sûr ! Je suis obligé de dire ça. »