Pirelli révise ses recommandations d’usage aux écuries
Paul Hembery ne souhaite pas que les problèmes de cloques entrevus en Belgique se reproduisent à Monza.
Après la polémique du cloquage – ou blistering – des pneus Pirelli lors du Grand Prix de Belgique et la responsabilité des équipes – au premier rang desquelles figure Red Bull – qui n’ont pas respecté les recommandations d’usages de Pirelli, Paul Hembery, responsable compétition du manufacturier italien affirmait qu’il serait « plus conservateur dans ses recommandations, notamment dans un endroit comme Monza. »
Chose promise, chose due, puisqu’Autosport indique que Pirelli aurait revu à la baisse ses recommandations pour le Grand Prix d’Italie. Ainsi, l’angle de carrossage des roues avants conseillé par Pirelli jusqu’à aujourd’hui était de 4° – dépassés d’un cheveu à Spa par Red Bull, de l’aveu même d’Adrian Newey – et sera désormais de 3,75° : « Nous avons légèrement réduit les limites pour être légèrement plus prudents » explique Paul Hembery. « D’après nos données, Monza devrait être, à certains égards, aussi exigent que Spa [pour les pneus]. Cependant, d’après les prévisions météorologiques, nous devrions pouvoir rouler sur piste sèche [ndlr : il y a une possibilité de pluie à partir de dimanche selon la BBC] et avec cette marge de sécurité, ça devrait bien se passer. »
Le britannique assure cependant que Pirelli ne pourra pas être plus conservateur « parce qu’il y aurait un problème en courbe, il nous faut être prudent avec ce genre de choses mais nous pensons avoir fixé une limite raisonnable pour les équipes. »
Paul Hembery tient d’ailleurs à préciser qu’il n’y a pas matière à polémiquer et à s’inquiéter sur les relations entre le manufacturier italien et Red Bull Racing : « Des équipes qui vont à la limite, ça arrive probablement sur de nombreuses course, ça fait partie du jeu […]. Personne n’aurait pu prédire ce qui est arrivé en Belgique parce qu’il a plu pendant les essais, alors il y avaient beaucoup de circonstances qui entraient en ligne de compte. Ça ne nous a pas aidé et ça n’a pas aidé Red Bull Racing, mais nous n’allons pas nous battre avec eux et vice-et-versa. »
Le responsable de Pirelli assure d’ailleurs que Red Bull n’est pas la seule concernée par ces nouvelles recommandations : « C’est un problème pour toutes les équipes en réalité. Nous leur demandons toutes de suivre nos indications et, parce que Red Bull était devant et a remporté la course, l’attention a sans doute été plus dirigée sur eux, mais il y avait quelques autres problèmes que nous voulions résoudre avec les autres équipes. Nous avons arrangé ça maintenant et en avons parlé avec ceux qui sont concernés. »
Cependant, il convient de préciser que Pirelli ne fait que formuler des recommandations et que les écuries restent donc libres de les suivre ou non. Dans la foulée du Grand Prix de Belgique, il était ainsi suggéré que la FIA pourrait imposer le respect des recommandations de Pirelli au nom de la sécurité, ce que Paul Hembery dément même s’il n’en écarte pas l’idée : « Je n’ai rien entendu là-dessus mais ça reste une option parce que ça concerne le genre de domaines où on veut être sûr de ce qu’il se passe et être sûr à propos des données auxquelles ont doit faire face : c’est fondamental ! »