Tamara Ecclestone : « Button ne mérite pas d’être champion »

Les chiens ne faisant pas des chats, Tamara Ecclestone n’a rien à envier au verbe de son père et en fait la parfaite illustration dans une interview accordée à l’édition dominicale du Mail où elle écorne quelque peu l’image de Jenson Button : « Jenson Button était un garçon aimable mais le succès lui est monté à la tête. Je faisais une interview avec lui en 2009 et il l’a interrompu pour répondre à un appel sur son téléphone portable. Pour moi, c’est le summum des mauvaises manières. Il semble avoir énormément changé depuis qu’il a du succès. Je ne pense même pas qu’il mérite d’être champion du monde. Il n’aurait jamais pu gagner en 2009 si tout le monde avait eu la même voiture. […] Lewis Hamilton est de loin un meilleur pilote et une meilleure personne » assure-t-elle.

Le champion du monde 2009 ne bénéficie donc pas d’une grande estime de la part de la fille aînée de Bernie Ecclestone qui lui préfère – sans commune mesure – Ayrton Senna : « [Il] était mon héro et il le sera toujours. En tant qu’ami de la famille, il représente une grande partie de ma jeunesse. Nous lui rendions visite au Brésil et il nous emmenait faire du jet-ski. Ensuite, il nous a rendu visite en Suisse et nous lui avons fait découvrir le ski sur la neige : il n’avait jamais vu un flocon avant ça. Il était une personne sincèrement gentille. Peu importe combien célèbre et adoré il était, il n’a jamais perdu son humilité naturelle. Il n’y aura jamais un autre pilote comme lui : contrairement à beaucoup de pilotes aujourd’hui, il n’était pas une machine. »

Née le 28 juin 1984, Tamara Ecclestone, qui a étudié – sans pour autant finir son cursus – à l’Ecole d’Economie de Londres avant de devenir reporter pour Sky Italia a été citée parmi les potentiels successeurs de son père : « Récemment, mon père a déclaré qu’il pourrait envisager une femme à la tête de la Formule Un dans les trois prochaines années. Je ne conseillerai à personne de parier sur l’idée que je puisse être cette femme : le costume est trop grand pour moi. Je détesterai gâcher le travail qu’il a accompli : je réduirais tout à néant en quelques heures » plaisante-t-elle.

La jeune femme refuse cependant d’être cantonnée au rôle de personnalité mondaine : « J’ai le sang qui monte à la tête quand je vois qu’on me décrit comme une mondaine. D’après moi, une personne mondaine est quelqu’un qui n’a pas besoin de travailler, mais je n’ai jamais cessé de travailler depuis que j’ai quitté l’école. J’ai aussi eu ma part de boulots pourris. J’ai travaillé en tant qu’assistante de publication pour un magazine de Formule Un où les personnes prenaient un grand plaisir à me donner les tâches les plus subalternes. Je sais donc ce que c’est que de travailler. Je ne suis pas une personne mondaine, je suis une femme d’affaires. »

Tamara Ecclestone affirme d’ailleurs que son nom de famille constitue plus un fardeau qu’une bénédiction : « Je suis fière d’être une Ecclestone mais ça ne m’a pas toujours facilité la vie. Les gens pourraient penser que mon nom m’ouvre des portes ou présumer que tout ce que j’ai c’est grâce à un coup de téléphone de Bernie. […] J’ai toujours eu l’impression de devoir être trois fois meilleure que n’importe qui d’autre. »

Bien que fille de millionnaire, l’aînée de la famille Ecclestone revendique avoir eu une vie plus simple qu’on ne pourrait le penser : « Nous n’avons jamais eu de nourrices ou de chauffeurs. Ma mère nous a toujours conduit à l’école, ce n’est pas comme si je pouvais demander un hélicoptère à mes parents pour mes 7 ans et que je l’avais. Mes parents ont vraiment travaillé dur pour que ma sœur et moi gardions les pieds sur terre et nous leur en sommes reconnaissantes. Ce doit être dur pour ma mère et mon père de lire qu’ils ont élevés des filles pourries gâtées. »