Minardi cherche les futurs Trulli, Liuzzi et Fisichella

L'Italie est à la recherche de la nouvelle star.

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Minardi cherche les futurs Trulli, Liuzzi et Fisichella

Avec deux champions du monde, 15 vainqueurs de Grand Prix, l’écurie la plus prestigieuse du plateau et sans oublier le manufacturier pneumatique officiel, l’Italie est une nation phare de la Formule Un. Et pourtant, alors que l’avenir de Jarno Trulli semble de plus en plus devoir se dessiné sous l’ombre des oliviers et que celui de Vitantonio Liuzzi dépend pour beaucoup de la pérennité de son écurie, HRT, l’Italie attend toujours la relève.

Luca Filippi et Davide Valsecchi sont deux des prétendants engagés en GP2, le premier en étant à sa 6ème saison consécutive dans l’antichambre de la F1 et le second y étant sociétaire depuis 2008. Les deux hommes gravitent autour de la Formule Un : Valsecchi, 6ème au général et vainqueur de la première course à Monaco, est également pilote essayeur pour le Team Lotus – pour qui il a roulé en Malaisie lors des essais libres. Il devance au classement son compatriote, Filippi, récent vainqueur de la première course disputée sur le Nürburgring et actuel leader du championnat AutoGP, remporté la saison passée par Romain Grosjean.

En Formule 2, Mirko Bortolotti est confortablement en tête du championnat avec 4 victoires à son actif, dont un doublé en Allemagne. Cependant, la Formule 2, à peine ressuscitée, ne mène pas directement à la Formule Un, monopole quasiment exclusivement dévolu à la GP2, sauf pour Red Bull qui s’appuie sur la World Series by Renault 2.5.

Ainsi, s’il y a bien des italiens aux portes de la F1, la question de leur avenir et surtout de leurs chances de succès en F1 reste ouverte et la perspective pour l’Italie de ne plus compter, à plus ou moins long terme, un seul représentant dans la reine des catégories, pour la première fois depuis 1969, reste une réalité menaçante.

Les autorités transalpines ont cependant pris conscience de ce problème et ont su mobiliser leurs forces vives pour dénicher le futur talent italien de la Formule Un, avec notamment l’implication de Giancarlo Minardi, fondateur de l’écurie éponyme, sur les vestiges de laquelle reposent actuellement les fondations de Toro Rosso : « Mon travail est de suivre les jeunes pilotes lors de leurs premiers pas au volant d’un kart. J’ai assisté à deux courses sur les pistes de Jeloso et Viterbe, et je serais, début août, à Lonato. A la fin de la saison, nous sélectionnerons 12 pilotes qui subiront des tests psychophysiques [ndlr : tests sur la perception de stimulus liés à la vue, l’ouïe et le toucher] à Maranello. En fonction de ces résultats, trois garçons seront sélectionnés pour un test au volant d’une Formule Tatuus Abarth de 120 chevaux. »

« Ces dernières années, la CSAI (Commission du Sport Automobile Italien), sous l’impulsion de son président, Angelo Sticchi Damiani, et de son secrétaire général, Marco Ferrari, a fait un grand effort en investissant sur les jeunes pilotes en karting, Formula Abarth ou Formule 3. Nous devons investir en karting. Nous voulons dénicher le prochain Fisichella, Trulli et Liuzzi. Notre travail n’est pas simple mais nous pouvons donner naissance à des championnats de haut niveau avec l’aide de chacun, des équipes, des familles et des sponsors. Nous avons plusieurs projets en 2012 pour la F3, y compris la création d’un Open d’Italie qui se disputera sur des pistes de Formule Un au-delà des frontières italiennes. »

Dans ce dispositif de détection des jeunes talents, l’Académie des Pilotes Ferrari joue un rôle central. « Ils ont toutes les raisons d’être notre partenaire » assure Giancarlo Minardi. « C’est notre deuxième année et nous avons accompli de bons résultats avec Rafaelle Marciello et Brandon Maisano, tous les deux engagés en Formule 3 Italie. Nous faisons de gros efforts pour suivre le championnat italien de karting et pour donner à ces gosses l’occasion de grandir. »

Luca Baldisserri, responsable de l’Académie des Pilotes Ferrari – dont Sergio Perez et Jules Bianchi ne sont que la partie émergée de l’iceberg – est la preuve de l’engagement de Ferrari dans la détection des espoirs italiens. L’Académie des Pilotes Ferrari – ou Ferrari Driver Academy – a été mise en place fin 2009, afin de pallier aux lacunes de Ferrari dans la détection des jeunes pilotes – notamment italiens – qui s’étaient fait jour suite à l’accident de Felipe Massa lors du Grand Prix de Hongrie dont les seules alternatives, en interne ou en externe, n’avaient été que des pilotes à un stade déjà bien avancé de leurs carrières : Schumacher, Badoer, Fisichella.

Dans le même temps, Abarth s’est associé avec la Formula Azzurra (créé en 2005) pour s’imposer comme le pendant italien de ce qu’était la Formule BMW en Allemagne, proposant aux jeunes pilotes, qui font ainsi leurs premières armes en monoplace, un calendrier de prestige avec, au programme, des épreuves disputées à Valence, à Misano, à Imola, à Spa-Francorchamps, au Red Bull Ring, au Mugello, à Monza et à Barcelone.

« La Formule Abarth ACI-CSAI est un championnat de qualité qui entre actuellement dans le vif du sujet. Nous avons une grille très compétitive de 18 voitures, à la fois dans le championnat Italien et Européen. Lors du dernier meeting, à Imola, nous avons vu deux courses fantastiques avec beaucoup de dépassements et de duels. »

C’est donc dans cette Formule Abarth que seront engagés, la saison prochaine, les trois meilleurs pilotes italiens de karting détectés lors des tests psychophysiques de Maranello, même si Giancarlo Minardi souligne déjà la présence de talents prometteurs en Formule Abarth : « Il y a des pilotes qui émergent comme Luca Ghiotto. Il n’a que 16 ans, il s’agit de sa première saison en monoplace et il a signé sa première pole position à Imola. Malheureusement, les deux courses ont été marquées par des accidents dans lesquels il n’était pas responsable. »

La promotion des jeunes pilotes italiens passe donc par la Formule Abarth qui a également pour objectif de se développer afin de proposer à ces jeunes pilotes italiens une véritable concurrence : « Les promoteurs, ACI Sport, et la CSAI regardent déjà vers 2012. […] Cet hiver, il y aura des initiatives pour attirer de nouveaux pilotes et écuries vers notre championnat et vers notre voiture, que nous pensons être la meilleure. La Tatuus est une super voiture et offre une sécurité fantastique. »

La détection des pilotes de karting, en collaboration avec l’Académie des Pilotes Ferrari et les instructeurs de l’école de pilotage de Vallelunga, sera donc une de ces initiatives et il la future gloire de l’Italie se trouvera peut-être parmi ces six pilotes déjà présélectionnés sur les 12 prévus pour les tests de Maranello : Gianni Vigorito, Alessio Santilli, Mattia Vita, Nicola Marcon, Antonio Fuoco ou encore Federico Pezzola.

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