Jarno Trulli tire les oreilles de Sergio Perez et de la FIA
Si le pilote Team Lotus s'étonne de la "mauvaise éducation" et de l'ignorance du règlement du jeune pilote Sauber, il s'étonne surtout de l'absence de décision de la part de la FIA.
Dans sa chronique pour le quotidien italien La Republicca, le pilote Team Lotus, Jarno Trulli, ne décolérait pas contre Sergio Perez et plus particulièrement sur l’inaction de la FIA : « Cette fois-ci, c’est à moi de me plaindre et bien que ma course se soit arrêtée brièvement, je dois tirer les oreilles de la F1. Déjà, au départ j’ai dû faire avec trois incidents devant moi qui m’ont relégué en fond de peloton, puis Perez est arrivé avec un comportement absurde et tout était fini. »
Le tort du pilote Sauber ? Avoir abusivement profité d’un raccourci pour maintenir sa position devant l’Italien. « Il était étrangement plus lent [ndlr : ce qu’a confirmé Perez dans ses déclarations d’après course], plus lent que ma Lotus, je l’ai dépassé deux fois et, pour reprendre sa position, il a coupé la chicane. Le règlement est on ne peut plus clair : il devait se laisser repasser, me rendre ma place mais au lieu de ça, il n’en rien eu à faire, il est resté devant moi. Il a fait montre d’une mauvaise éducation rare et d’une ignorance unique du règlement ,» s’agace le pilote Team Lotus à propos du pilote Sauber qui a pourtant été sanctionné, un peu plus tard dans la course, pour avoir dépassé sous régime de drapeau jaune la Lotus T128 d’Heïkki Kovalainen.
Toujours est-il que l’Italien, dont la course a prématurément été interrompue par une fruite d’eau, se demande pourquoi la FIA n’est pas intervenue dans son cas : « Je comprends qu’il hausse les épaules [quand on lui en parle], mais les commissaires devaient intervenir. Je ne pouvais le dépasser que dans la partie lente et je n’ai pas pu le faire, il m’a ralenti et a ruiné ma course avant même que mon moteur ne fasse des siennes, comme à Silverstone. Je veux que le message soit clair : le règlement est le même pour tout le monde, pas seulement pour ceux qui se trouvent devant mais aussi pour ceux qui se trouvent en fond de grille. »
Une question demeure cependant : à son retour de vacances, pour le Grand Prix de Belgique, l’Italien défendra-t-il son cas, photos à l’appui, comme il l’a fait à Abu Dhabi, en 2009, après son accrochage avec Adrian Sutil dans le premier tour du Grand Prix du Brésil ?
