Charles Leclerc en première ligne, « une qualification très difficile mais satisfaisante »

Charles Leclerc s’élancera deuxième du Grand Prix du Mexique, aux côtés du poleman Lando Norris. Sur un circuit où l’adhérence est aussi rare que l’air en altitude, le Monégasque a signé une qualification solide, saluant le travail accompli par Ferrari malgré un manque de rythme face à la McLaren.

Il n’a toutefois pas caché la difficulté de l’exercice sur le tracé des frères Rodríguez. « Cette qualif était très, très difficile, parce qu’il y a très peu de grip, la voiture glisse énormément. Tout mettre bout à bout, c’est très compliqué », a-t-il expliqué.

Malgré tout, le pilote Ferrari estime avoir tiré le maximum de sa SF-24 : « Je suis assez content du travail qu’on a fait. Il restait peut-être un petit quelque chose ici ou là, comme toujours, mais pas assez pour aller chercher la pole. »

La Ferrari a pourtant semblé à l’aise tout au long du week-end, avec un comportement jugé « très bon » par Leclerc : « Le rythme était là, mais sur une piste comme celle-ci, la moindre erreur coûte cher. C’est facile d’en faire trop, surtout quand on cherche les dix dixièmes. »

Surpris par la progression de Norris

Leader après le premier run de Q3, Leclerc pensait avoir une chance réelle de pole avant que Lando Norris n’améliore de six dixièmes. « J’étais content de mon premier tour, je savais qu’il restait un peu à aller chercher, mais pas beaucoup. Quand j’ai vu le chrono de Lando, j’ai été surpris. On n’avait tout simplement pas le rythme aujourd’hui pour rivaliser. »

Ferrari signe néanmoins un bon résultat d’ensemble, confirmant les progrès vus depuis plusieurs courses. Leclerc insiste sur l’importance du travail de fond mené à Maranello : « Il n’y a pas eu de solution miracle. Ce sont de petites améliorations partout — dans les process, dans les réglages, dans la compréhension de la voiture — qui finissent par faire la différence. L’équipe travaille bien, et on est dans une position plus confortable qu’au milieu de saison. »

Deuxième sur la grille, Leclerc aura une carte à jouer dès les premiers mètres, malgré une position délicate sur le côté sale de la piste. « Le départ est clairement une chance pour nous, même si ce n’est pas idéal d’être du mauvais côté. On va se concentrer sur ce qu’on peut contrôler et essayer d’être côte à côte avec Lando au premier virage », a-t-il confié.

Le pilote monégasque reste lucide sur le défi qui l’attend face à une McLaren très performante en rythme de course : « Lando aura aussi le rythme demain, c’est certain. Il sera fort. Mais on ne sait jamais à Mexico — tout peut se jouer au départ ou sur la stratégie. »

Un week-end maîtrisé, un rythme encourageant

Pour Ferrari, cette première ligne représente à la fois une confirmation et un encouragement. La SF-24 a montré une meilleure constance sur les bosses et dans les virages rapides, un domaine où l’équipe peinait encore en début de saison. « Ce n’était pas vraiment une faiblesse, mais on a dû gérer d’autres aspects avant. Aujourd’hui, tout fonctionne mieux », résume Leclerc.

En quête d’une première victoire depuis Mexico 2024 avec Carlos Sainz, Ferrari s’offre une belle opportunité sur un circuit où les dépassements sont possibles, mais risqués. Pour Leclerc, l’essentiel est simple : « Rester propre au départ, garder le rythme, et saisir la moindre ouverture. »