Grand Prix du Mexique – Essais Libres 2 : Verstappen reprend la main, Leclerc confirme

Leclerc a continué sur sa lancée des EL1, en améliorant encore ses références. Deux poles ici, aucune victoire : il semblerait que le Monégasque ait décidé de régler cette anomalie mathématique. Sa SF-25 respire fort en altitude, au point de faire froncer les sourcils orangés de chez Red Bull.

Ferrari décomplexée, McLaren hésitante

Chez McLaren, Norris assure le job et se maintient au contact avec un solide quatrième temps. Piastri, en revanche, vit un vendredi compliqué : un peu large, un peu trop de vibreurs, pas assez de performance. Le voilà 12e, à plus de huit dixièmes, façon « je n’ai pas reçu le même setup que Lando » – ce qui va forcément occuper l’ingénierie ce soir.

Une fuite mystérieuse a gâché la première moitié de la séance d’Antonelli. Mais l’Italien est revenu en pneus tendres, et a claqué un tour qui l’a propulsé dans le top 3, à 0’’174 de Verstappen. Pour un rookie qui découvre Mexico, l’altitude et la F1 en même temps, on commence sérieusement à se demander s’il n’a pas secrètement six saisons de carrière cachées sous le casque.

Plus loin, Lewis Hamilton marchait sur les traces de Verstappen avant que son tour ne s’effondre dans le dernier secteur. La bonne nouvelle : le rythme existe. La mauvaise : il faut encore le tenir sur tout un tour.

Red Bull teste, Red Bull domine

Flow-vis partout sur l’aéro du côté de Verstappen : oui, on teste encore des évolutions en octobre. À la question “Pourquoi si tard ?” Red Bull répondrait : “Et pourquoi pas ?”. Résultat : la RB21 se retrouve en haut de l’affiche sans forcer, au point que Verstappen s’est permis de terminer en mediums, plein d’essence, en mode répétition générale pour dimanche.

Le Néerlandais n’est pas totalement serein pourtant : “C’est comme conduire sur de la glace”, pestait-il à la radio. Une phrase à enregistrer… avant samedi, quand il collera trois dixièmes à tout le monde.

Derrière, Aston Martin semble vouloir jouer au trouble-fête avec Alonso P5 et Stroll P8. Tsunoda a bien failli redécorer son fond plat mais sauvait sa séance. Albon, lui, a “embrassé” le mur un peu trop fort pour les communicants de Williams, mais a fini par pointer en haut de tableau sur certains secteurs.

Au fond, tout le monde a voulu simuler les relais de course : trafic partout, pneus qui chauffent mal, pneus qui chauffent trop, un classique des 2 200 mètres d’altitude.

Résultat de la séance : Max Verstappen s’est chargé de remettre les pendules à l’heure en 1’17’’392. Le champion reprend son territoire, là où il compte déjà cinq victoires. Il devance Charles Leclerc, toujours aussi affûté dans sa Ferrari (+0’’153), et… Kimi Antonelli, encore lui, qui continue d’ignorer poliment le concept de “temps d’adaptation”. On a ainsi quatre équipes dans les quatre premiers rangs, et moins de trois dixièmes entre eux : on a connu des vendredis bien plus endormis.

Le tout sur une piste qui n’a cessé de surprendre : température en chute libre par rapport au matin, grip toujours aussi lunatique, sacs plastiques aventureux, trafic digne du périph’ un soir de grève… Bref, Mexico.

Le classement des Essais Libres 2 au Grand Prix du Mexique