Grand Prix du Mexique – Essais Libres 1 : Charles Leclerc lance Ferrari sur le bon tempo
Entre grip capricieux, pneus non séquentiels et contraintes de refroidissement dues aux 2 200 mètres d’altitude, Ferrari et Charles Leclerc ont parfaitement lancé leur week-end mexicain. Derrière, Antonelli et les rookies ont occupé le terrain dans une première séance riche en enseignements.
La piste mexicaine n’offre quasiment aucun roulage hors F1 durant l’année. Résultat : une couche de poussière conséquente, un grip précaire et des chronos qui sont descendus à vue d’oeil au fil des tours. Le tracé, situé à plus de 2 200 mètres d’altitude, complique la vie des ingénieurs : air raréfié, freins éprouvés, pneus difficiles à mettre en température, refroidissement moteur sous tension. Malgré une température de l’air de seulement 23°C, la piste a grimpé à plus de 48°C pendant la séance, renforçant l’inconfort des pilotes.
Pour répondre à ces contraintes, Pirelli a opté pour un choix non séquentiel de gommes : C2 (dures), C4 (mediums) et C5 (tendres), comme à Austin le week-end dernier. De nombreuses équipes ont préféré patienter avant de chausser les tendres, réservant l’évaluation des C5 à des EL2 plus proches des conditions de qualification.
Rookies en nombre, et sous pression
Cette séance avait des airs d’audition pour les jeunes loups de la F1. Pas moins de neuf rookies étaient en action, souvent au volant de monoplaces qu’ils connaissent encore peu. Leur défi : briller, mais sans ruiner la voiture du titulaire qui observe depuis le muret. Un numéro d’équilibriste qui n’empêche pas certaines démonstrations de talent.
Kimi Antonelli, toujours plus à l’aise depuis son accrochage avec Sainz à Austin, a longtemps occupé la tête du classement avant la poussée finale de Leclerc. Avec 33 tours complétés, il termine mieux classé que son équipier du jour, Frederik Vesti (11e), et signe la meilleure prestation en termes de kilométrage, presque la moitié d’une distance de Grand Prix.
Isack Hadjar a également mené la séance avant un tout droit sans gravité. Le Français affiche une belle confiance, lui qui a été assuré d’être sur la grille en 2026, même si son équipe n’a pas encore été confirmée. À signaler aussi, un casque hommage à Alain Prost qui a beaucoup fait parler dans le paddock.
Oliver Bearman, Lindblad, O’Ward, Hirakawa ou encore Iwasa ont tous découvert ou retrouvé la piste avec intensité, mais aussi des programmes décalés en termes de pneus, ce qui relativise les écarts.
Une hiérarchie encore trompeuse
Oscar Piastri avait ouvert les hostilités en pneus tendres avec un 1’19’’035 qui a longtemps fait référence avant d’être repoussé au quatrième rang. La progression du grip au fil de la séance rend toutefois les comparaisons délicates. Les titulaires restés au garage ont pu souffler : aucune sortie majeure, aucun accrochage, mais plusieurs glissades spectaculaires, notamment pour Piastri dans son tour de sortie avec un train de C5 peu coopératif à froid.
Sauber confirme une bonne base avec Hulkenberg juste derrière les deux leaders, tandis que Tsunoda se concentre déjà sur le rythme long. Leclerc, auteur de deux poles ici, semble parfaitement à l’aise sur un tracé où Ferrari avait signé un doublé sur le podium l’an dernier. Les feux ne sont pas encore allumés, mais la Scuderia pointe la bonne direction.
C’est d’ailleurs lui qui a signé le meilleur temps de la première séance d’essais libres à Mexico, en 1’18’’380, confirmant les bonnes dispositions de Ferrari sur un Autódromo Hermanos Rodríguez toujours aussi atypique. Le Monégasque devance la Mercedes de Kimi Antonelli de 0’’107 et la Sauber de Nico Hulkenberg de 0’’380, au terme d’un roulage très évolutif et dominé par la gestion du grip.
La suite promet, ce soir à minuit (heure française), avec un roulage beaucoup plus révélateur de la hiérarchie qui comptera samedi et dimanche.
Le classement des Essais Libres 1 du Grand Prix du Mexique
| Pos. | No. | Driver | Team | Time / Gap | Laps |
|---|---|---|---|---|---|
| 1 | 16 | Charles Leclerc | Ferrari | 1:18.380 | 29 |
| 2 | 12 | Kimi Antonelli | Mercedes | +0.107s | 35 |
| 3 | 27 | Nico Hulkenberg | Kick Sauber | +0.380s | 27 |
| 4 | 81 | Oscar Piastri | McLaren | +0.404s | 31 |
| 5 | 5 | Gabriel Bortoleto | Kick Sauber | +0.536s | 28 |
| 6 | 36 | Arvid Lindblad | Red Bull Racing | +0.617s | 26 |
| 7 | 31 | Esteban Ocon | Haas F1 Team | +0.658s | 29 |
| 8 | 22 | Yuki Tsunoda | Red Bull Racing | +0.710s | 29 |
| 9 | 43 | Franco Colapinto | Alpine | +0.951s | 28 |
| 10 | 23 | Alexander Albon | Williams | +1.004s | 33 |
| 11 | 6 | Isack Hadjar | Racing Bulls | +1.029s | 32 |
| 12 | 14 | Fernando Alonso | Aston Martin | +1.092s | 26 |
| 13 | 89 | Patricio O’Ward | McLaren | +1.300s | 30 |
| 14 | 72 | Frederik Vesti | Mercedes | +1.309s | 32 |
| 15 | 61 | Paul Aron | Alpine | +1.482s | 29 |
| 16 | 50 | Ryo Hirakawa | Haas F1 Team | +1.693s | 27 |
| 17 | 40 | Ayumu Iwasa | Racing Bulls | +1.773s | 29 |
| 18 | 46 | Luke Browning | Williams | +1.930s | 31 |
| 19 | 35 | Jak Crawford | Aston Martin | +1.991s | 29 |
| 20 | 38 | Antonio Fuoco | Ferrari | +2.474s | 29 |