Tensions chez McLaren après le crash Norris-Piastri : « On reverra tout ça en interne »

Chez McLaren, le début de week-end texan a tourné court. Le duo Norris-Piastri s’est éliminé dès le premier virage du Sprint, offrant une double frustration : zéro point à la clé, et un avantage immédiat pour Max Verstappen, revenu à 55 points du leader du championnat, et à 33 points du numéro deux.

Pour Lando Norris, l’incident ne doit pas être pris à la légère.

“Comme tout ce qu’on fait dans l’équipe, ça va être revu,” expliquait le Britannique après les qualifications, en conférence de presse samedi. “Je pense qu’il faut un peu de temps pour bien tout comprendre, et juste avant la qualif ou la course, ce n’est pas le bon moment pour ça. Donc oui, on reverra tout ça plus tard, pour comprendre quelques détails.”

Malgré sa frustration évidente, Norris a gardé le ton calme et professionnel : “J’ai juste été malchanceux de ne pas avoir eu la chance de rouler plus tôt. Et ce n’est pas seulement hier ou aujourd’hui que ça me pénalise, mais aussi pour la course de demain en termes de préparation. C’est difficile. J’ai dit ce que j’avais à dire, et je n’ajouterai rien de plus.”

Si la tension entre les deux pilotes McLaren reste palpable, Lando Norris préfère, lui, recentrer le débat sur la piste. À ses yeux, la clé ne se trouve pas dans la rivalité interne mais dans la constance. « En ce moment, ce qui compte, c’est juste la régularité. Aujourd’hui, c’était évident qu’on n’était pas aussi rapides que Red Bull, donc il faut être contents de cette deuxième place, c’était le meilleur résultat possible », explique-t-il.

Plutôt que de se laisser happer par le tumulte médiatique ou les comparaisons avec son coéquipier, Norris joue la carte du calme. « Il ne faut pas se laisser distraire par tout le bruit autour, mais se concentrer sur mes tours, mon travail, et essayer d’obtenir de bons résultats. On sait que nos samedis ne sont jamais les meilleurs cette année, mais en rythme de course, on est plus forts. Alors j’espère qu’on pourra hausser un peu le niveau demain et être plus rapides. »

En interne, l’atmosphère se veut donc mesurée, mais les « Papaya Rules » – ces principes de conduite censés éviter tout contact entre coéquipiers – sont à nouveau questionnées. Andrea Stella, le directeur d’équipe, a reconnu plus tôt samedi que « certains pilotes expérimentés manquent de prudence » au départ, sans pointer directement du doigt ses deux hommes, ni Nico Hulkenberg, mis en faute pour le carambolage.

Oscar Piastri: « Une séance difficile »

De son côté, Oscar Piastri a connu une qualification plus compliquée que son coéquipier, ne signant que le sixième temps à Austin.

“C’était une séance difficile,” a admis l’Australien. “Je ne me sentais pas très à l’aise dans la voiture, et je pense que le chrono le montre. Mais la course sera longue demain, tout peut arriver, donc on va essayer de remonter.”

Le leader du championnat évoque une monoplace plus instable qu’à l’accoutumée : “La voiture était un peu imprévisible. C’était très serré devant, et par rapport à hier, je ne me sentais pas aussi à l’aise ni aussi rapide. Il y a quelques points à analyser pour comprendre pourquoi c’était si difficile.”

Toujours en tête du championnat malgré son abandon en Sprint, Piastri garde 22 points d’avance sur Norris et 55 sur Verstappen. Mais le jeune Australien sait que quelques erreurs de plus pourraient venir inverser la dynamique…