Charles Leclerc : « Je vais prendre ma part de responsabilité sur un week-end mauvais »
Parti 10e sur la grille, Charles Leclerc a terminé 9e du Grand Prix d’Azerbaïdjan, juste derrière Lewis Hamilton. Un week-end frustrant pour Ferrari, marqué par une erreur en qualifications et une course stratégique compliquée, qui permet à Mercedes de passer devant au championnat constructeurs.
Week-end difficile pour Ferrari à Bakou. Parti 10e sur la grille, Charles Leclerc n’a pu faire mieux que la 9e place, juste derrière son coéquipier Lewis Hamilton, qui a terminé 8e. Une arrivée serrée qui a failli tourner en faveur du Monégasque, Hamilton ayant relâché les gaz dans la dernière ligne droite pour le laisser passer… mais un peu trop tard.
Heureusement, aucun drame en interne. Leclerc a rapidement écarté tout début de polémique :« On parle de la 8e et de la 9e place, ce n’est pas dramatique. Ce n’est pas comme si c’était la fin du monde. Honnêtement, ce n’est pas ce à quoi je vais penser en rentrant à la maison. C’est plus la performance qui est au centre du week-end. »
Une erreur en qualifications qui a tout changé
Pour Leclerc, la frustration se situe ailleurs. Ferrari semblait avoir le potentiel pour se battre aux avant-postes, mais une erreur du Monégasque en début de Q3 a tout compromis.« Je vais prendre ma part de responsabilité, c’est une grosse part de responsabilité sur un week-end aussi mauvais que celui-là », a reconnu le pilote au micro de Canal+. « Je pense qu’on avait le potentiel pour faire la première ligne, et on n’était pas au rendez-vous à cause de mon erreur en début de Q3. Ça nous fait partir P10. »
En course, la marge de manœuvre était limitée et Ferrari a joué un coup stratégique risqué. Leclerc s’est retrouvé coincé derrière la Racing Bulls de Liam Lawson durant une bonne partie de la course, sans parvenir à le dépasser.« Pendant la course, je ne pense pas qu’on avait beaucoup mieux à faire. C’était pile ou face pour trouver la meilleure stratégie. Malheureusement, je suis tombé sur la stratégie avec Liam Lawson qui n’avait pas forcément un rythme super bon, mais il avait une très bonne vitesse en ligne droite. C’était un peu frustrant car j’étais derrière lui durant une bonne partie de la course. »
Mercedes prend l’avantage au championnat
Avec ce résultat, Mercedes dépasse Ferrari au championnat constructeurs. Une situation que Leclerc dit accepter sans surprise.« Surpris non, car on sait à quel point ils sont forts, aujourd’hui ça n’a pas manqué. Hier aussi, en qualifs, ils ont réussi à avoir les pneus dans la bonne fenêtre. Il y a aussi Williams aujourd’hui qui était très rapide avec ces températures-là. C’étaient les deux équipes hier qui ont réussi à allumer les pneus médiums, et aujourd’hui, c’étaient les deux équipes qui étaient le plus dans la fenêtre du pneu. »
Mercedes et Williams ont donc mieux exploité les conditions, Ferrari peinant à trouver le bon équilibre pour ses gommes sur le circuit urbain de Bakou.
Vasseur reste positif malgré la déception
Pour Frédéric Vasseur, le team principal de Ferrari, pas question de tout remettre en cause. Le Français préfère retenir la progression de la Scuderia sur le plan de la performance pure, tout en admettant que l’équipe doit mieux concrétiser ses opportunités. « Le bilan, c’est qu’il faut remettre ça sur la table et qu’on reparte. On est dans une dynamique plutôt positive sur la partie performance depuis Spa. Le problème, c’est qu’on ne met pas toujours tout dans l’ordre et qu’on ne transforme pas ça en succès ou en podium. »
Vasseur se tourne déjà vers le prochain rendez-vous : « En performance pure, on est plutôt dans la bonne direction. Singapour, ce sera d’autres conditions, plus chaudes, une piste un peu différente. On repartira au combat. »
Une course à oublier, mais des enseignements pour la suite
Ferrari repart donc de Bakou avec seulement quelques points et un classement constructeurs moins favorable. Mais l’équipe peut se consoler en se disant qu’elle dispose du rythme nécessaire pour viser plus haut.
Reste désormais à transformer cette vitesse en résultats concrets dès Singapour, sur un tracé exigeant qui mettra à l’épreuve la stratégie et la gestion des pneus, deux éléments clés qui ont manqué à Bakou…