Oscar Piastri : « Nous avons attendu au cas où une voiture de sécurité interviendrait »
Oscar Piastri a terminé troisième du Grand Prix d’Italie, derrière son coéquipier Lando Norris et le vainqueur Max Verstappen. Un résultat solide pour le leader du championnat, mais qui laisse l’Australien sur une impression mitigée après une course où il n’a jamais été en mesure de se battre pour la victoire.
Troisième sur la grille de départ, Oscar Piastri espérait se mêler à la bagarre pour la tête. Mais dès l’extinction des feux, les deux McLaren se sont retrouvées sous la pression de Charles Leclerc et de Max Verstappen. Le départ fut particulièrement mouvementé : Norris s’est retrouvé dans l’herbe, Leclerc a pris l’avantage, avant que les positions ne se stabilisent après quelques manœuvres musclées.
Piastri, lui, a d’abord été dépassé par Leclerc, avant de répliquer au tour suivant. Derrière Verstappen et Norris, il a progressivement perdu du terrain, incapable de maintenir le rythme du duo de tête. À la mi-course, l’écart avec Norris dépassait déjà les cinq secondes, et il se retrouvait menacé par le groupe mené par Leclerc, Russell et Hamilton.
Dans les dix derniers tours, la stratégie de McLaren a fait basculer la hiérarchie interne. Un arrêt parfait de 1,9 seconde a permis à Piastri de ressortir quatre secondes devant Leclerc et de sécuriser virtuellement la deuxième place. Mais un arrêt catastrophique de Norris a changé la donne : l’équipe a finalement demandé à Piastri de laisser passer son coéquipier, tout en leur permettant de se battre dans les derniers tours. Résultat : Piastri a dû se contenter de la troisième marche du podium, frustrant mais précieux pour le championnat.
Les explications de Piastri
Après la course, l’Australien a livré une analyse lucide de son Grand Prix : « Au début de la course, mes deux premiers tours n’ont pas été les meilleurs », a-t-il reconnu. « Ensuite, nous avons semblé avoir un rythme correct par rapport à Charles et j’ai pu le dépasser. À partir de là, c’était une course assez tranquille pour moi, un peu solitaire. »
Piastri a également admis que sa voiture n’était pas exactement à son goût en début de course : « La voiture n’était pas exactement comme je le voulais et peut-être que je n’ai pas non plus piloté comme je le souhaitais, mais j’accepte cette position. » Concernant la stratégie, il a souligné que McLaren avait fait un pari gagnant avec les pneus tendres en fin de course : « Nous avons pu rester longtemps en piste, ce qui nous a permis de monter les tendres à la fin. Nous avons attendu au cas où une voiture de sécurité interviendrait. Ensuite, il n’y avait plus vraiment de raison de rester dehors plus longtemps. »
Enfin, l’Australien se projette déjà vers la suite : « Ce n’est pas un mauvais week-end. Globalement, ça reste un bon résultat, mais il y a encore beaucoup de choses à apprendre. Je suis heureux d’être là et je pense que nous pourrons revenir plus forts lors de la prochaine course. »
Un championnat toujours ouvert
Malgré cette troisième place, Oscar Piastri conserve la tête du championnat pilotes, avec 31 points d’avance sur Norris.
Mais l’écart se réduit de trois points. Avec six courses encore au calendrier, la bataille pour le titre s’annonce plus serrée que jamais entre les deux McLaren.