Bilan 2016 : Sauber se sauve grâce à Felipe Nasr

<b>Les chiffres importants</b>

Place au classement constructeurs : 10ème
Pole : 0
Victoire : 0
Podium : 0
Points : 2
Meilleur résultat : 9ème (Nasr : Brésil)
Meilleure qualification : 14ème (Ericsson : Singapour)

<b>Un duel serré entre Marcus Ericsson et Felipe Nasr</b>

La comparaison entre les résultats des deux pilotes Sauber peut laisser une fausse impression. En effet, le résultat le plus important est évidemment celui des points. A ce petit jeu, c’est le Brésilien qui s’en sort le mieux puisqu’il a été le seul à inscrire des points. Ce fut réalisé dans des conditions extraordinaires à Interlagos où il a été en mesure d’éviter tous les pièges d’une course folle, avec cinq voitures de sécurité et deux drapeaux rouges. C’est cette 9ème place acquise dans des conditions difficiles qui permet à l’équipe suisse d’être de nouveau dans le top 10, juste devant Manor.

Mais ce seul résultat ne reflète pas toute la situation et peut même paraître trompeur. En effet, si l’on regarde tant les duels en qualifications qu’en course, c’est bien le Suédois qui devance son coéquipier. Ainsi dans l’exercice des qualifications, Marcus Ericsson a été en mesure de devancer son coéquipier à 12 reprises sur les 21 séances. Il fut également celui à réussir la meilleure performance, avec une 14ème place obtenue dans les rues de Singapour.

De même, si nous analysons la performance en course le Suédois n’a pas à rougir de son bilan puisqu’il l’emporte de nouveau 9-5 (si l’on exclut les courses où l’un des deux pilotes à abandonné). C’est lui qui est passé tout près de ramener le premier point de l’équipe lorsqu’il termine à la onzième place à Mexico. De même, il a été en mesure de signer deux 12ème places (Bahreïn, Espagne) alors que Felipe Nasr n’a pu le faire qu’une seule fois (Europe).

<b>Une équipe sauvée financièrement en cours de saison</b>

La saison se termine donc bien pour l’équipe, avec cette précieuse 10ème place au championnat Constructeurs, qui va se traduire par d’importantes retombées financières la saison prochaine. Mais surtout l’équipe a sécurisé son avenir en étant rachetée au cours de l’été par le fonds d’investissement Longbow Finance, qui détient désormais 100 % du capital de l’équipe. Le nouveau maître des lieux a néanmoins décidé de conserver Monisha Kaltenborn en tant que directrice de l’équipe.

Cette bouffée d’oxygène financière a surtout permis à l’équipe d’investir de nouveau dans le développement de sa monoplace, ce qui s’est traduit par des améliorations des performances sur les dernières courses de la saison. Mais surtout cela a permis un plan de recrutement important. L’équipe profite ainsi indirectement de l’arrêt du programme LMP1 d’Audi, avec lequel elle avait de nombreux liens. C’est ainsi que Jorg Zander a rejoint Hinwil en tant que directeur technique après avoir occupé la même fonction pour la firme aux anneaux. D’autres renforts de poids ont ainsi rejoint l’équipe à différents échelons de l’organigramme afin de rejoindre le milieu de tableau.

<b>Un moteur Ferrari /f1/actualite/21627-bilan-de-la-saison-2016-votez-pour-votre-top-10-.html pour 2017</b>

Afin de faire face au changement de réglementation technique sur l’ensemble de l’aérodynamique de la voiture, Sauber a fait le choix de ne pas prendre le moteur 2017 de Ferrari mais de conserver celui de cette saison écoulée. La raison avancée par les dirigeants est que cela permet de construire une monoplace autour d’un bloc motopropulseur connu et fiable plutôt que d’attendre l’évolution d’architecture développée à Maranello.

On a cependant pu voir l’effet qu’un tel gel des développements pouvait avoir pour une équipe comme Toro Rosso, condamnée à une telle situation lorsqu’elle est passée tardivement de Renault à Ferrari. Si elle pouvait lutter régulièrement pour les points en début de saison, elle a ensuite sombré au cours de la saison en raisons d’un manque de performances criant de son moteur.

<b>Encore un baquet à pourvoir</b>

Marcus Ericsson bénéficie de liens privilégiés avec le nouvel actionnaire de l’équipe et n’a donc eu aucun mal à conserver son baquet pour la saison prochaine, la troisième de rang avec l’équipe. Cependant, son coéquipier n’est toujours pas connu. Les relations entre Felipe Nasr et l’équipe ne sont pas au beau fixe, ce qui n’a pas été arrangé par la décision de Banco do Brasil de ne pas poursuivre son soutien au pilote la saison prochaine.

La place du Brésilien est donc belle et bien menacée. Pendant un temps, le favori pour occuper cette place laissée vacante était Pascal Wehrlein. Mais la retraite-surprise de Nico Rosberg a complètement changé les perspectives du jeune Allemand, qui pourrait se retrouver titulariser dans la maison-mère de Mercedes.

Rio Haryanto, qui n’avait pas pu concrétiser ses soutiens indonésiens chez Manor, pourrait donc tenter d’effectuer un come-back sur la grille. A moins qu’un jeune loup de GP2 ne parvienne à faire valoir ses arguments financiers pour faire son arrivée dans la catégorie-reine.

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