Ferrari : Raikkonen entrevoit le bout du tunnel
Après une première moitié de saison plutôt décevante, Kimi Raikkonen a réussi une course solide en Hongrie le week-end dernier. Sa sixième place lui confie un certain optimisme quant à la capacité de Ferrari à rebondir durant la seconde partie de l'année.
Dominé depuis le début de la saison par son équipier Fernando Alonso, Kimi Raikkonen semblait avoir les pires difficultés à comprendre le comportement de sa monoplace et à s’adapter au style de pilotage imposé par la nouvelle réglementation technique entrée en vigueur cette année.
Si le Finlandais est entré plutôt régulièrement dans les points depuis l’Australie (7 fois en 11 Grands Prix), il n’était jamais allé plus haut qu’une 7ème place, ce qui est plutôt décevant pour son retour chez Ferrari. Certes, la F14-T ne lui permettait pas de jouer les premiers rôles, mais ces difficultés ont été mises en abime par les coups d’éclats d’Alonso, autant en qualifications qu’en course.
Mais en Hongrie, le week-end dernier, après une qualification désastreuse qui l’a fait partir du 16ème rang sur la grille, Raikkonen a effectué une course solide pour remonter jusqu’à la 6ème place finale, son meilleur résultat de la saison, en évitant toutes les embuches d’une course à rebondissements. De quoi voir le bout du tunnel pour le Finlandais ? Il s’est en tout cas confié dans ce sens après la course à nos confrères d’Autosport : « La course était beaucoup plus sympa car je ressentais mieux la voiture. Ça rend la vie plus facile et on prend plus de plaisir. Vous pouvez attaquer et vous battre encore plus que simplement défendre et perdre des places. Ça restait difficile, mais c’était sympa et cela démontre surtout que nous faisons les choses de la bonne manière et qu’il y a quand même une lumière au bout du tunnel. »
Mais cet élan d’optimisme n’est pas naïf, et le champion du monde 2007 sait qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que Ferrari revienne au sommet : « Un bon résultat ne change pas l’ensemble du problème. La voiture marchait plutôt bien mais nous avons besoin d’encore un peu plus de vitesse dans les lignes droites, plus particulièrement contre les équipes motorisées par Mercedes, ce qui nous permettrait de les dépasser sur ce genre de piste. Nous savons que nous avons encore beaucoup de choses à améliorer : le grip mécanique, l’appui, la puissance. »
Raikkonen tient donc à nuancer son apparent enthousiasme à propos de sa monoplace en insistant sur le fait que Ferrari ne peut pas se contenter d’une 6ème place pour être heureuse : « La Hongrie et Monaco ont semble-t-il été meilleurs pour nous. Mais il nous reste encore du chemin à parcourir avant de dire que nous sommes heureux. Le résultat a été un peu meilleur pour moi et l’équipe a marqué plus de points, mais en fait, il n’y a pas eu de grands changements. Nous savons où nous en sommes et nous savons ce que nous devons faire et il y a encore beaucoup à faire avant de nous retrouver là où nous voulons être. »