Grand Prix de Monaco 2014 : Synthèse des stratégies
Après le Grand Prix de Monaco de F1 2014, remporté par Nico Rosberg devant Lewis Hamilton, retrouvez l'analyse de la stratégie pneumatique.
Circuit peu gourmand en gomme, Monaco est un tracé urbain où la gestion pneumatique a souvent un faible rôle à jouer. Sur le plan stratégique, cet état de fait limite aussi grandement les possibilités et s’éloigner d’une stratégie-type est souvent synonyme de risque.
1 arrêt
Pour ce Grand Prix de Monaco, il était écrit que la stratégie idéale était celle à un arrêt. Neuf des dix pilotes dans les points à l’arrivée l’ont utilisée. Il est même possible d’y ajouter Romain Grosjean, 8ème à l’arrivée avec deux arrêts aux stands qui relèvent surtout d’une question de circonstances (accrochage avec Adrian Sutil dans le premier tour) plutôt que d’un choix. Au final, le Franco-suisse a calqué sa course sur les pilotes qui l’entourent.
Au sein des pilotes qui ont effectué une stratégie à un arrêt, deux clans : les pilotes partis en pneus super tendres (rouges) et les pilotes partis en pneus tendres (jaunes). Les premiers sont évidemment plus nombreux (7 sur 9) et, mise à part la question de la fraîcheur des gommes, les premiers relais ont été d’une longueur égale (25 à 26 tours), ravitaillant au moment du second safety car. Seul Massa, en étirant son relais le plus longtemps possible pour gagner des places après sa qualification gâchée, a agi différemment en réalisant un premier run de 45 tours. Les pilotes qui ont démarré en pneus tendres pour ne faire qu’un arrêt – Hülkenberg et Bianchi – ont appliqué des stratégies similaires.
2 arrêts
Grosjean, Ericsson et Kobayashi sont les seuls pilotes à l’arrivée à être passés deux fois par les puits. Le premier y a donc été contraint, en raison d’un problème dans le premier tour suite à une touchette avec Sutil. Les deux pilotes Caterham ont connu diverses fortunes : si Ericsson s’est essayé à une stratégie ultra agressive, terminant la course par deux trains de pneus super tendres, qui a bien failli fonctionner pour entrer dans le top 10, Kobayashi n’a plus que subi après la touchette avec Bianchi.
3 arrêts
Enfin, certains pilotes ont terminé la course en ayant effectué trois arrêts : c’est le cas pour Räikkönen et Chilton. Et pour cause : les deux hommes se sont touchés lors de la seconde neutralisation, quelques minutes après leur premier arrêt respectif. Par la suite, le Finlandais a dû repasser par les puits en fin de course suite à son accrochage avec Magnussen.
Paul Hembery, Directeur de la compétition pour Pirelli : « Monaco est synonyme d’imprévisibilité, et encore une fois, nous avons vu beaucoup d’action, de voitures de sécurité et d’incidents de course. La tenue des pneus et la dégradation n’étaient pas un problème, au vu des très longs relais réalisés par certains pilotes, même en super-tendres, et le fait que la plupart des pilotes ont fait un seul arrêt. Les pneus sur la voiture de Grosjean, par exemple, avaient toujours 20% de leur gomme malgré le fait qu’ils ont réalisé plus de 50 tours.
Les températures de piste étaient plus fraîches qu’en qualifications, mais le rythme était toujours tel que le top 4 a mis un tour au reste du peloton, avec une lutte extrêmement serrée entre les trois premiers. Même si nous avons apporté un pneu plus durable cette année, la performance n’est globalement pas compromise. […] Félicitations à Marussia, qui a marqué ses premiers points mérités en Formule 1 avec nos pneus. »
