Spectacle en F1 : Réunion d’urgence entre Ecclestone, Todt et Di Montezemolo
Ulcéré par les premières courses de la saison, Luca Di Montezemolo va rencontrer Bernie Ecclestone et Jean Todt, à Bahreïn, ce dimanche, pour discuter de la question du spectacle et du règlement.
Le week-end du Grand Prix de Bahreïn devrait être le théâtre d’une rencontre au sommet entre Jean Todt, le président de la FIA, Bernie Ecclestone, le président de la FOM, et Luca di Montezemolo, le président de Ferrari. Les trois hommes ont prévu de se voir afin de discuter des changements possibles pour améliorer le spectacle en Formule 1, d’après nos confrères britanniques d’<i>Autosport</i>.
<b>Di Montezemolo contre le « pilotage de taxi »</b>
L’homme fort de la Scuderia ne serait pas satisfait par le nouveau règlement et aurait déjà rencontré Bernie Ecclestone ce mercredi ou jeudi, à Londres, afin de lancer en urgence des discussions sur la question, après avoir fait le constat que l’aspect spectaculaire espéré à la suite du changement de règlementation n’était pas intervenu.
En plus du spectacle qu’il juge indigent, Di Montezemolo n’aime pas le nouvel aspect économique de la F1 : « Je n’aime pas ce genre de pilotage de taxi, » a-t-il déclaré à nos confrères italiens d’<i>Autosprint</i>. « Ce que je n’aime pas c’est la complexité de l’interprétation de la course, que ce soit pour les pilotes ou les spectateurs. »
Les spectateurs justement – internautes tout du moins – se sont exprimés sur le site de la Scuderia Ferrari, dans un sondage pour le moins binaire et peu précis : « Aimez-vous la nouvelle F1 ? » Ce à quoi les votants (plus de 50 000 selon le site de l’équipe) ont répondu « Non » à 83%, avec toutes les réserves liés à ce type de consultations. Le site reconnait par exemple que la proportion de « Non » a augmenté assez sensiblement suite au Grand Prix de Malaisie, marqué par un doublé Mercedes devant la Red Bull de Sebastian Vettel.
Di Montezemolo sera presque en terrain conquis lors de cette réunion puisque Bernie Ecclestone a réaffirmé à plusieurs reprises son opposition au nouveau règlement, notamment sur l’aspect du <a href="/f1/actualite/17191-ecclestone-les-v6-turbo-un-peu-plus-bruyants-que-ce-que-je-pensais.html">bruit produit par les moteurs V6 Turbo 1.6L</a>, et Jean Todt a déjà indiqué qu’il n’était <a href="/f1//f1/actualite/17191-ecclestone-les-v6-turbo-un-peu-plus-bruyants-que-ce-que-je-pensais.html/actualite/17165-F1-Reglementation-/f1/actualite/17191-ecclestone-les-v6-turbo-un-peu-plus-bruyants-que-ce-que-je-pensais.html-La-guerre-est-declaree-.html">pas contre des changements</a>.
Cependant, la nouvelle règlementation, qui a été élaborée en accord avec Ferrari, avait pour but de rapprocher la F1 des exigences en matière de voitures de série, ce qui avait assuré la présence de Renault et a permis d’attirer de nouveau Honda, qui fera équipe avec McLaren la saison prochaine.
<b>Pour Alonso, un changement n’apporterait rien</b>
Fernando Alonso, au micro de la <i>BBC</i>, a indiqué que, selon lui, un changement dans les règles n’apporterait pas grand-chose : « Je ne pense pas qu’ils vont faire de grands changements ou faire une grande différence comparé à ce qu’ils ont maintenant. S’ils autorisent plus d’essence dans les voitures qui sont rapides, alors elles seront encore plus rapides. Et les voitures qui sont lentes seront un peu moins lentes. Ce n’est pas ça qui fera que les Marussia ou les Caterham, avec tout mon respect, gagneront une course. »
Pour effectuer un changement dans la règlementation en cours de saison, il faut, en outre, l’accord unanime de toutes les équipes. Cette condition semble aujourd’hui impossible à remplir, certaines équipes – comme Mercedes qui domine pour le moment cette nouvelle ère ou encore McLaren – n’ayant aucun intérêt à ou ne souhaitant pas modifier la formule actuelle.