Disqualification de Ricciardo : Whiting estime que Red Bull s’est entêtée à tort

Le Grand Prix d’Australie /f1/actualite/17107-officiel-ricciardo-disqualifie-red-bull-fait-appel.html a été marqué, d’ores-et-déjà, par <a href="/f1/actualite/17107-officiel-ricciardo-disqualifie-red-bull-fait-appel.html" target="_blank" title="Officiel : Ricciardo disqualifié, Red Bull fait appel">l’exclusion de Daniel Ricciardo</a>, arrivé 2ème derrière Nico Rosberg, la Red Bull RB10 n°3 ayant régulièrement, durant la course, dépassé le seuil limite autorisé pour le débit d’essence dans le moteur, fixé à 100kg/h.

Dès le début de l’investigation lancée par les commissaires du Grand Prix – voire même avant – les discussions entre la FIA et Red Bull se sont cristallisées <a href="/f1//f1/actualite/17107-officiel-ricciardo-disqualifie-red-bull-fait-appel.html/actualite/17123-F1-Ricciardo-disqualifie-Les-debitmetres-de-la-FIA-en-question.html" target="_blank" title="Ricciardo disqualifié : Les débitmètres de la FIA en question">autour des fameux débitmètres</a> homologués par l’instance dirigeante. L’écurie autrichienne considérait qu’elle pouvait se fier à son propre mode de calcul du débit, arguant du fait que les instruments fournis par la FIA n’étaient pas fiables.

Or, la FIA avait prévenu l’équipe quadruple-Championne du monde en titre quant à la valeur officielle des seules informations recueillis par le débitmètre homologué. En ce sens, Charlie Whiting explique que tout a été fait, du côté des commissaires, pour éviter d’en arriver à la situation d’une disqualification : « Nous les avons avertis deux fois après les qualifications et après 5 tours de course pour [qu’ils prennent] les mesures nécessaires afin de respecter les règles. »

Red Bull a admis avoir délibérément choisi d’ignorer les consignes de la direction de course, dont Whiting est le chef d’orchestre : « Ils ont choisi d’utiliser leurs propres calculs pour montrer qu’ils les respectaient. S’ils avaient suivi le conseil que nous leur donnions, nous n’aurions eu aucun problème et ils n’auraient pas été pénalisés, » regrette-t-il dans les colonnes de <i>The Times</i>. « Si leur capteur était hors-service, alors les choses auraient été différentes. C’est une affaire humaine parce qu’ils avaient la capacité de faire ce qu’il fallait. »

De son côté, Gill Sensors, la société qui fabrique ces débitmètres à ultrasons, s’est fendue d’une communiqué mettant en avant le soutien de la Fédération Internationale de l’Automobile : « A la suite du Grand Prix d’Australie du week-end dernier, la FIA a fourni à Gill Sensors un retour positif sur la performance du débitmètre d’essence, confirmant leur confiance dans son développement et indiquant que les capteurs respectaient les spécifications de précision de la FIA. »

L’entreprise britannique insiste d’ailleurs sur le lien fort avec la plupart des équipes et l’importance de leurs retours dans le développement du produit : « Le développement du débitmètre inclut un vaste programme de tests, qui impliquait une liaison avec la plupart des équipes de F1 pour leurs précieux commentaires concernant la conception et la fonctionnalité du débitmètre. La calibration du débitmètre est gérée par une entreprise de calibration tierce de la FIA. »

« Les débitmètres utilisent une technologie à ultrasons qui a été choisie pour sa capacité d’adaptation dans des conditions de fonctionnement extrêmes. » Les ultrasons permettent aussi d’éviter d’utiliser une technologie en contact direct avec le flux d’essence, ce qui pourrait l’altérer.

Red Bull a annoncé sa volonté d’interjeter appel de la décision des commissaires « avec effet immédiat ». L’examen de cette requête ne se fera pas avant quelques semaines.