Renault : Des améliorations validées lors du test avec Lotus

Renault a confirmé avoir validé plusieurs mises à jour et développements de son bloc hybride V6 turbo durant les deux journées promotionnelles réalisées par l’équipe Lotus, les 7 et 8 février derniers. Cette communication intervient dans le contexte des essais de Jerez qui avaient été marqués par les nombreuses difficultés rencontrées par la marque française autour de leurs blocs moteur.

Ainsi, nos confrères britanniques d’ESPN F1 ont relayé les informations livrées par Renault dans un communiqué faisant suite au roulage ‘’promotionnel’’ de la fin de semaine dernière : « Les objectifs basiques étaient de soutenir le programme de Lotus avec une configuration et un fonctionnement de l’unité de puissance permettant d’assurer le contrôle des systèmes et les opérations basiques avec la voiture. »

Ce soutien du programme de Lotus a permis à la firme au losange de valider plusieurs corrections apportées au bloc propulseur : « La dernière configuration du bloc hybride a fonctionné sans aucun problème de fiabilité, permettant à Lotus de réaliser le maximum de roulage permis lors d’une journée de tournage. » Effectivement, l’écurie d’Enstone – par le biais de Gérard Lopez – a indiqué sur Infosport + que la Lotus E22, motorisée par Renault, « tournait comme une horloge » lors du roulage du samedi 8 février.

« Les améliorations développées sur le banc d’essais à Viry-Châtillon durant et après les tests de Jerez ont été introduites. Ces mises à jour incluaient des changements mineurs du matériel, des corrections des bugs du logiciel et des améliorations du calibrage, » précise Renault.

Le motoriste français a tout de même tenu à éclaircir un point à propos du respect des limites règlementaires concernant les ‘’Evènements Promotionnels’’ : « Il convient de souligner qu’aucun développement ne s’est poursuivi durant la journée de tournage, comme le stipule le règlement sportif, ce sont plutôt des améliorations testées sur le banc d’essais à Viry qui ont été validées. »

Cette précision de la part de Renault n’est pas innocente et traduit bien la volonté de ne pas faire passer ce qui a été présenté comme un roulage promotionnel (défini à l’article 22.1 du Règlement sportif 2014) pour une véritable session d’essais. De fait, cette ambigüité existe pourtant, même si le règlement prévoit aussi, dans son article 22.2, que les équipes doivent notamment informer la FIA, au moins 72 heures avant, sur « la nature » et « le but » de ces tests.

S’il n’est pas impossible de rétorquer que ces roulages sont habituellement détournés de leur usage premier – les « considérations purement promotionnelles ou mercantiles » (article 22.1 alinéa 2) – ils revêtaient dans la période actuelle une importance capitale à la fois pour Lotus, qui n’a pas roulé lors des premiers tests hivernaux, et pour Renault, qui n’a pas caché sa satisfaction après l’introduction des nouvelles améliorations. Aucune information n’a toutefois filtré sur la question de savoir si, comme le prévoit le règlement, un observateur de la FIA était effectivement présent et si la journée du samedi s’est déroulée à un rythme suffisamment probant pour sortir du cadre règlementaire.

Toujours est-il que Renault a rappelé ses objectifs à court et moyen terme et, par là même, sa ligne directrice concernant la résolution définitive des soucis rencontrés à Jerez en janvier dernier : « Comme d’habitude, tout le monde est impliqué pour fournir les performances et la fiabilité requises pour le fonctionnement normal du bloc moteur et une saison 2014 pleinement concurrentielle. »