FIA : vers un permis à points dès 2014 ?

Durant une réunion fort productive mercredi – pendant laquelle a aussi été a abordée <a href="/f1/actualite/15450-mclaren-neale-setonne-du-possible-assouplissement-de-la-limitation-des-essais-prives.html" target="_blank" title="McLaren : Neale s’étonne du possible assouplissement de la limitation des essais privés">la question des essais en cours de saison</a> – les équipes de Formule 1 ont traité une question concernant un projet courant depuis plusieurs mois, faisant notamment suite aux différents incidents qui ont émaillé la saison 2012 : celui d’une sorte de « permis à points ».

Ce projet, soumis au vote des équipes au cours de cette réunion, a rencontré une adhésion majoritaire puisque sept écuries sur onze s’y sont montrées favorables (Ferrari, McLaren, Mercedes, Sauber, Force India, Caterham et Marussia). De leur côté, Red Bull, Lotus, Williams et Toro Rosso ont choisi de voter contre.

Le vote favorable des équipes ne signifie pas que ce système verra assurément le jour, mais seulement qu’il sera soumis au Conseil mondial de la FIA pour qu’une décision soit prise concernant son intégration au règlement sportif version 2014. Cette réunion aura lieu le mois prochain, selon <i>YallaF1.com</i>.

Si les détails doivent encore être travaillés, comme la question de savoir si l’instauration d’un tel système se ferait en remplacement ou en complément du système actuel (pénalités de places sur la grille, etc.), la philosophie globale de ce « permis » est connue : il ne s’agirait, ni plus, ni moins que d’un crédit d’infractions de 12 points, à l’image de ce que connaissent la plupart des automobilistes européens.

Ainsi, chaque pilote disposerait d’un total de départ de 12 points qui serait grevé après chacune de ses infractions au règlement, selon un barème connu, et si un pilote tombait à zéro point, il serait automatiquement sanctionné d’un bannissement pour la course suivant la dernière infraction. Dans ce cas de figure, le pilote retrouverait ensuite ses 12 points. Dans les autres cas, les points après chaque infraction seraient rétablis un an jour pour jour après la commission de la faute.

Concernant le barème proprement dit, selon les premières indiscrétions, la plus grosse sanction possible serait tout simplement un bannissement décidé par les commissaires d’un Grand Prix (qui s’opposerait au bannissement automatique si le pilote perd ses 12 points) qui serait sanctionné de 5 points de pénalité. 3 points de retrait sanctionneraient un dépassement de plus de 20 km/h de la vitesse dans les stands mais aussi l’ignorance d’un drapeau noir ou encore une collision jugée dangereuse. Viennent ensuite les infractions à 2 points – parmi lesquelles le départ volé, le fait de gêner un pilote de manière dangereuse, une collision non dangereuse ou encore le fait d’ignorer une pesée obligatoire durant les qualifications – et les infractions à 1 point – comme le dépassement d’une voiture sous safety car, le fait de pousser un pilote hors piste ou encore de couper la ligne blanche de sortie des stands.

Jules Bianchi, interrogé sur cette question lors de son point-presse, s’est montré plutôt défavorable à un tel système, au micro de notre envoyé spécial, Clément Sellier : « C’est sûr que ça peut être une bonne idée mais […] pour la limite [de vitesse] pour les stands, une amende c’est très bien ; si tu peux perdre des points [sur le permis] c’est très important, tu risques de ne pas courir pendant un Grand Prix parce que tu es allé 10 km/h trop vite dans les stands, c’est un peu exagéré. C’est une bonne idée pour les sanctions qu’il peut y avoir en course, si jamais on fait un dépassement anti-sportif ou que l’on pousse quelqu’un dehors, je suis d’accord, je suis complètement pour, mais pour le reste non. »