Hamilton veut rivaliser avec Button en 2012
Le pilote McLaren espère que sa McLaren lui permettra de se battre pour le titre, avec son coéquipier, en 2012, et revient sur une saison 2011 décevante.
Dans un entretien exclusif accordé à la Gazetta dello Sport, Lewis Hamilton définit ses objectifs et ses attentes pour 2012, mais revient avant tout sur sa difficile saison 2011 : « Je veux considérer l’année dernière comme une occasion de grandir, de tirer les leçons de tout ce que j’ai appris et de les mettre à profit en 2012. »
Pourtant le britannique semblait être, pour beaucoup, le seul rempart à la domination de Sebastian Vettel, en début de saison dernière. Sa victoire en Chine avait redonné de l’espoir à tous les rivaux de l’Allemand ainsi qu’à bon nombre de passionnés, et le duel qui l’avait opposé au pilote Red Bull, en Espagne, avait confirmé le sentiment que seul le pilote McLaren pourrait troubler Vettel dans sa quête d’un deuxième sacre. S’en étaient cependant suivis les Grand Prix de Monaco et du Canada, puis une fin de saison marquée par les ennuis à répétition avec son rival pour le titre de 2008, le brésilien Felipe Massa : « Nous nous sommes souvent retrouvés à la lutte : Felipe n’est jamais facile à dépasser parce qu’il ne laisse jamais d’espace. Mais il n’y a pas de quoi dramatiser, je n’ai rien contre lui » assure le britannique qui avait gratifié le pauliste d’une franche accolade en signe de réconciliation.
Pendant ce temps-là, Jenson Button, qui avait rejoint l’équipe de Woking, tout auréolé de son titre pilote, pour se mesurer au bouillonnant britannique, profita des déboires de son coéquipier pour s’imposer, peu à peu comme le véritable rival de Sebastian Vettel, dans une trajectoire inverse de celle empruntée par Hamilton qui, pour la première fois de sa jeune – mais déjà riche – carrière, était devancé par son coéquipier au classement final du championnat : « Jenson est très rapide et il a rassemblé autour de lui une équipe technique forte. Je voudrai le devancer et je ne suis pas content si le contraire arrive, mais je n’en fais pas un drame » explique Lewis Hamilton à qui il plairait « de lutter avec Button [pour le titre] en 2012 » reconnaissant cependant que « cela dépendra de la McLaren ».
En 2011, l’écurie de Woking avait en effet connu un retard à l’allumage avant de redresser de justesse la barre pour le premier Grand Prix de la saison et de contester peu à peu l’hégémonie de Red Bull sur le millésime 2011 du championnat du monde : « La Red Bull est substantiellement une évolution du concept aérodynamique introduit en 2009. A la mi-saison 2011, elle était encore phénoménale, elle exprimait son potentiel maximum et, en plus, elle n’a presque jamais connu d’ennuis mécaniques. Au contraire, quand nous avions la même fiabilité, nous ne faisions pas les mêmes prestations. La nouvelle McLaren MP4-27 semble, de loin, meilleure que celle de l’année dernière » juge le britannique, un discours qui n’est cependant pas sans rappeler l’enthousiasme affiché par les pilotes McLaren après les premiers essais en simulateur de la MP4-26, il y a tout juste un an.
Armé de bonnes intentions, Lewis Hamilton aborde donc la saison 2012 avec l’envie de faire oublier une campagne 2011 en-deçà de ses capacités, mais reste à connaître les séquelles qu’en gardera le pilote qui n’a pas été épargné par la critique, jusqu’au sein même de sa propre équipe. Certaines indiscrétions affirmaient en effet, en fin de saison, que le comportement du pilote McLaren, notamment après sa pole position en Corée du Sud, aurait été peu apprécié par l’équipe technique qui a vu éclore, en Jenson Button, un nouveau leader. A cela, seul l’avenir peut répondre, surtout si, comme en 2011, le britannique doit faire face à de nouvelles désillusions.