Andrea Stella s’interroge sur l’impact du changement de moteur de Verstappen sur le budget de Red Bull
Le directeur de McLaren souhaite savoir si la décision de Red Bull de remplacer l’intégralité du moteur de Max Verstappen au Brésil sera correctement prise en compte dans le plafond budgétaire fixé pour la saison 2025.
Lors du Grand Prix du Brésil, Red Bull a décidé de changer complètement le moteur de Max Verstappen après des qualifications ratées (16ᵉ place). En sortant la voiture du parc fermé, l’équipe a eu le droit de modifier les réglages et de remplacer toutes les pièces principales du groupe motopropulseur : le moteur à combustion interne, le turbo, les deux unités hybrides (MGU-K et MGU-H), la batterie et le système de contrôle électronique. Ce changement a entraîné une pénalité, puisque le pilote a dépassé le nombre de composants autorisés pour la saison. Il est donc parti depuis la voie des stands.
Un plafond budgétaire pour limiter les écarts
Depuis 2021, la Formule 1 fonctionne avec un plafond budgétaire, qui limite les dépenses annuelles de chaque écurie à 135 millions de dollars. L’objectif est de modérer les dépenses des écuries, afin d’éviter que les équipes avec plus de budget ne puissent dépenser sans limite et créer un trop grand écart avec la concurrence.
Certaines dépenses ne sont pas incluses dans ce plafond, notamment le coût de la fourniture du moteur. Cependant, quand une équipe utilise plus de moteurs que prévu, cela entraîne des frais supplémentaires, car il faut fabriquer ou assembler un nouveau moteur complet. Mais la réglementation ne précise pas clairement si ces frais supplémentaires doivent, eux, être comptés dans le budget ou non. C’est précisément ce flou que souhaite éclaircir Andrea Stella, le directeur de McLaren, auprès de la FIA.
La demande de clarification de McLaren
Selon lui, si le moteur de Verstappen a été changé pour améliorer les performances, et non à cause d’un problème de fiabilité, alors le coût de ce moteur devrait être inclus dans le budget 2025 de Red Bull.
Il a expliqué après la course : « Ce type de changement au niveau des groupes motopropulseurs remet également en question la réglementation, et je serai curieux de savoir si le coût de ce moteur sera désormais pris en compte dans le plafond budgétaire. Si le moteur a été changé pour des raisons de performance, cela devrait être pris en compte dans le plafond des coûts, alors voyons si c’est le cas ou non. »
Stella souligne que les moteurs hybrides modernes ne perdent presque pas de puissance avec l’usure, et juge donc surprenant que Red Bull ait pris le risque d’une pénalité. « Je ne sais pas comment cela fonctionne pour Honda, mais en général, ces moteurs ne présentent pas beaucoup de dégradation avec le kilométrage. C’est pourquoi, en général, on ne changerait pas un moteur et on n’accepterait pas une pénalité ou une perte de positions, car normalement, les performances obtenues ne compensent pas vraiment les pertes de positions. » a-t-il expliqué. Cela renforce l’idée que le changement a été effectué dans un but stratégique, pour gagner en performance, et qu’il devrait donc être compté dans le plafond budgétaire de 2025 de Red Bull.