Ferrari écope d’une amende de 10 000 euros après l’incident Leclerc-Norris en EL2

Suite à l’accrochage entre Charles Leclerc et Lando Norris survenu dans la voie des stands durant les essais libres 2 du Grand Prix de Singapour, les commissaires de course ont sanctionné Ferrari d’une amende de 10 000 euros. L’écurie italienne s’est vue reprocher une libération dangereuse de son pilote, contrevenant ainsi à l’article 34.14 a) du règlement sportif de la Formule 1.

Un relâchement mal coordonné

L’accrochage a eu lieu au moment où plusieurs monoplaces regagnaient la piste après une interruption par drapeau rouge. Ferrari a alors autorisé Leclerc à quitter son emplacement au stand. Sauf que Norris roulait déjà dans la voie rapide et s’approchait justement du garage de la Scuderia. Le contact n’a pu être évité.

Incapable de voir la McLaren arriver, Leclerc a percuté la monoplace britannique. Le choc a sérieusement endommagé l’aileron avant de Norris, qui a dû rentrer aux stands pour le faire remplacer. Une session déjà passablement perturbée par deux drapeaux rouges s’est ainsi transformée en perte de temps considérable pour le Britannique.

Le mécanicien pointé du doigt

Après avoir épluché les images vidéo et les caméras embarquées, les commissaires ont convoqué les deux pilotes ainsi que les représentants de leurs équipes respectives. Leur rapport indique clairement que le membre de l’équipe chargé d’assurer la sortie sécurisée de Leclerc a commis une erreur d’appréciation. De surcroît, les instructions transmises au Monégasque manquaient de clarté, alors même que celui-ci ne pouvait absolument pas apercevoir la voiture de Norris. Dans ces conditions, l’accident était couru d’avance.

L’amende infligée à Ferrari soulève quelques interrogations quant à son montant. Habituellement, ce type d’infraction coûte nettement moins cher que les 10 000 euros réclamés à la Scuderia. Les commissaires expliquent avoir durci le ton en tenant compte des incidents similaires survenus par le passé. Selon eux, il était nécessaire d’augmenter la sanction comparé aux pénalités précédentes.

La confusion évoquée par Leclerc

Après la session, Leclerc est revenu sur les circonstances de l’incident : « J’ai analysé la situation. Ma caméra était braquée sur mon visage, je ne pouvais donc pas vérifier directement avec mon mécanicien. En parlant avec lui, on s’est rendu compte qu’il y avait eu un peu de confusion avec les deux McLaren qui sortaient. On aurait dit qu’elles partaient en même temps, il a donc pensé qu’elles sortiraient plus lentement, et je n’ai pas eu de message pour m’arrêter. »

Les deux McLaren ont effectivement quitté leur garage coup sur coup, semant la confusion du côté de Ferrari. « Dans ce genre de cas, on se fie à l’équipe, mais ça peut arriver. C’était aussi un moment délicat parce qu’avec tous les drapeaux rouges, tout le monde se précipitait pour ressortir et faire des tours. C’est une combinaison de choses. Ce n’est pas quelque chose qu’on souhaite, mais ça fait partie des situations qui peuvent arriver », a poursuivi le pilote monégasque.

Leclerc a bouclé cette deuxième séance à une décevante neuvième place, bien loin des performances escomptées. L’écurie de Maranello va devoir se pencher sérieusement sur ses données pour comprendre pourquoi elle manque autant de rythme sur le circuit de Marina Bay, surtout face à une McLaren en grande forme, Oscar Piastri ayant dominé la session. 

Les qualifications pour le Grand Prix de Singapour 2025 auront lieu ce samedi à 15 h. Retrouvez le programme TV complet et les horaires ici.