Vidéo : Le gros crash de Ollie Bearman dès les premiers essais

Ollie Bearman, 18 ans, s’est fait un nom en F2 et en tant que remplaçant de luxe en F1 la saison dernière. Ferrari l’avait appelé en urgence pour remplacer Carlos Sainz en Arabie Saoudite, puis Haas lui avait fait confiance à deux reprises pour prendre la place de Kevin Magnussen. Un début de carrière prometteur… mais son premier Grand Prix en tant que titulaire commence mal.

Dès la première séance d’essais libres en Australie, après seulement 37 minutes, le Britannique a perdu le contrôle de sa Haas à la sortie du virage 10, un passage rapide et piégeux. Résultat ? Tête-à-queue, excursion dans les graviers et impact contre le mur. La voiture est salement amochée, le pneu arrière droit arraché, et le deuxième drapeau rouge de la session a été déployé. Pas le genre d’entrée en matière idéale pour un rookie qui cherche à prouver sa valeur.

« J’ai juste fait une petite erreur au virage 10, ce qui m’a mis un peu trop large, et à cet endroit c’est très, très bosselé et malheureusement, j’ai perdu le contrôle de la voiture », a expliqué Bearman après l’incident. « Je me sentais vraiment confiant dans la voiture, peut-être trop. Je me sentais à l’aise. J’étais en train de progresser très bien et l’erreur était regrettable. »

C’est l’image forte de la nuit : le gros crash de Bearman en EL1 💥

Le Britannique va bien mais n’a pas pu prendre part à la EL2…#AustralianGP #F1 pic.twitter.com/10sX1rLI0W

— CANAL+ F1® (@CanalplusF1) March 14, 2025

Des dégâts importants et une réparation en urgence

Bearman était 18e sur la feuille des temps au moment de son crash, loin d’un début de week-end rêvé. À son retour aux stands, l’évaluation des dégâts a rapidement confirmé la nécessité d’un changement complet de l’unité de puissance et de la boîte de vitesses. Par mesure de précaution, Haas a remplacé ces éléments essentiels pour éviter tout risque mécanique en course. Une facture salée et du temps perdu.

Ce remplacement a demandé un travail conséquent des mécaniciens. Alors que la deuxième séance d’essais libres (EL2) débutait, l’équipe était toujours en train de réparer la monoplace de Bearman. L’objectif était de permettre au pilote de reprendre la piste avant la fin de la session afin d’accumuler un maximum de tours en prévision des qualifications et de la course.

« C’est un peu triste d’avoir manqué toute la séance aujourd’hui. Mais les gars ont fait un excellent travail pour essayer de remettre la voiture en piste. Nous avons simplement manqué de temps », a commenté le jeune pilote britannique.

Cet incident complique la préparation du week-end pour Ollie Bearman. Avec un roulage réduit, le pilote britannique dispose de moins de données sur le comportement de sa voiture et sur l’adhérence du circuit. En tant que jeune pilote encore en phase d’apprentissage, il a besoin de chaque tour pour améliorer ses performances et adapter les réglages.

L’accident a également des implications financières pour l’écurie. Chaque crash coûte cher, et chez Haas, on ne roule pas sur l’or. Un accident comme celui-ci, avec une voiture aussi endommagée, peut peser sur le budget de l’écurie, surtout en début de saison.

Une suite de week-end sous pression

Le principal enjeu pour Bearman est de repartir de l’avant et de ne pas laisser ce crash entacher sa confiance afin de récupérer un maximum de temps en piste avant les qualifications. Une fois la voiture réparée, il devra rapidement retrouver ses marques et s’adapter aux conditions du circuit. Le jeune pilote reste toutefois confiant quant à la suite du week-end : « Ce n’est certainement pas terminé. La séance d’essais libres 3 est longue et ensuite viennent les qualifications. La course sera un peu un coup de dés, c’est ce qui semble se dessiner pour le moment. »

Le Grand Prix d’Australie représente une nouvelle opportunité pour lui de prouver sa valeur, et le Britannique a déjà montré qu’il avait du talent et du sang-froid. En F1, chaque détail compte et chaque erreur peut coûter très cher. Avec un temps de roulage réduit et une monoplace reconstruite en urgence, le défi s’annonce plus complexe que prévu.