Alonso : « Adrian Newey aura toujours plus d’impact que n’importe quel pilote »

Avant le lancement officiel de la saison 2025 de F1, Fernando Alonso a affirmé au journal AS qu'il était plus important pour une écurie d'avoir un excellent Responsable Technique Associé tel qu'Adrian Newey plutôt qu'un excellent pilote comme Lewis Hamilton.

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Alonso : « Adrian Newey aura toujours plus d’impact que n’importe quel pilote »

Fernando Alonso, qui pilotera encore pour Aston Martin cette saison, a accordé une interview au journal AS. Et selon lui, Adrian Newey est plus important que Lewis Hamilton pour une écurie.

L’apport d’Adrian Newey

« Adrian Newey aura toujours plus d’impact que n’importe quel pilote. Les pilotes vont et viennent, nous sommes 20 ici à essayer de bien conduire, et nous avons accompli des choses pour arriver en F1. Je ne sais pas ce que Hamilton apportera ou ajoutera à Ferrari, mais ce sera sûrement moins que ce qu’un designer peut apporter. »
C’est d’autant plus vrai pour performer dans le championnat constructeurs : lorsque Red Bull Racing dominait la grille techniquement, la différence entre Max Verstappen et Sergio Perez était moins visible et l’écart entre la quantité de points qu’ils gagnaient respectivement s’est creusé de façon drastique lorsque l’équipe a perdu cette supériorité.

Les changements de pilotes en F1 sont fréquents, plus qu’un changement de directeur technique. Et il faut souvent plusieurs années pour que les efforts en matière de conception portent leurs fruits de façon visible dans un championnat, tandis qu’un pilote n’a en principe besoin que de quelques Grand Prix pour s’adapter à une voiture. Adrian Newey a commencé à travailler chez Red Bull en 2005, mais il a fallu attendre 2009 pour que l’écurie termine deuxième du championnat constructeurs. Fernando Alonso ne s’attend pas vraiment à ce que la monoplace fasse des miracles dès cette année :

« Adrian sera une âme libre, on ne peut pas lui dire quoi faire. Le jour où il arrivera, s’il peut nous donner un coup de main en 2025, tant mieux. S’il préfère travailler uniquement pour 2026, c’est très bien aussi, car cela signifiera qu’il a les idées claires et qu’il ne veut pas perdre un seul jour. Je l’ai demandé plusieurs fois à Lawrence (Stroll), et il me dit toujours qu’il ne pense pas que nous puissions le contrôler. »

Les performances de Lewis chez Ferrari ?

L’arrivée de Lewis Hamilton chez Ferrari est bien sûr un des autres bouleversements de la saison 2025. Cependant, selon Alonso, la concurrence interne chez Mercedes a laissé des traces : « Lewis a aussi souffert face à Russell, il doit reprendre confiance. »

Mais à quels résultats peut-on alors s’attendre pour Lewis Hamilton avec toutes ces nouveautés ? C’est « difficile à dire » pour le pilote Aston Martin. « Quand je suis arrivé chez Aston, c’était une organisation différente ; chez Alpine, je me sentais à l’aise avec beaucoup de personnes de l’époque de Renault, tandis que chez Aston, j’étais le nouveau en tout. Mais dès la première course, nous étions très rapides. C’est plus une question d’adaptation à la voiture qu’autre chose. Hamilton devra comprendre comment se conduit cette voiture, tandis que Leclerc a plus d’expérience. » Alonso fait évidemment confiance à Hamilton pour briller, moyennant bien sûr une monoplace performante : « Nous connaissons sa qualité, et s’il a une bonne voiture, il sera sans aucun doute un candidat sûr. »

Les difficultés de développement chez Aston Martin F1 Team en 2024

Après avoir mis en évidence la nécessité pour Lewis d’avoir une bonne monoplace, il espère évidemment avoir aussi cette chance. Il revient donc sur le développement de l’Aston Martin de l’année dernière, regrettant certains choix : « Nous avons perdu quelques mois sur des évolutions que nous pensions efficaces, mais qui, au final, n’ont pas fonctionné. Nous sommes revenus aux packages aérodynamiques du début d’année, ce qui nous a un peu pénalisés tout au long de la saison, et cela nous pénalise encore. »

Ces retours en arrière ont évidemment fait qu’ils ont « accumulé plusieurs mois de retard. » Cependant, heureusement, pour Alonso « Nous avons identifié la cause du problème, nous savons où l’équipe perdait du temps en essayant d’améliorer la voiture et pourquoi cela ne se traduisait pas toujours sur la piste. »
Heureusement pour Aston Martin, ce développement peu fructueux ne devrait pas se poursuivre : « Maintenant, nous avons une nouvelle approche que nous pensons plus robuste, et c’est ce que j’aimerais voir. »

Espérances pour 2025

Cette nouvelle approche portera-t-elle ses fruits dès cette année ?

« Nous verrons », répond Alonso, « il faut être prudents.[…] seulement trois mois se sont écoulés depuis Abu Dhabi. Nous avons fait tout ce qui était possible, nous avons changé 95 % de l’aérodynamique de la voiture. J’espère que cela donnera les résultats que nous voulons, mais tout le monde travaille bien en hiver et ce sera très serré. L’an dernier déjà, de nombreuses équipes se tenaient en une demi-seconde, et je ne m’attends pas à quelque chose de différent. Nous devrons faire les bons choix à chaque décision. »

C’est donc avec impatience qu’on attend de voir si dès cette année la présence d’Adrian Newey chez Aston Martin F1 Team influera sur la monoplace de façon visible depuis l’extérieur.

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