Jean Todt règle ses comptes vis-à-vis de Mohammed Ben Sulayem

L'ancien président de la FIA, Jean Todt, a répondu aux affirmations faites par Mohammed Ben Sulayem après avoir pris la direction de l'instance dirigeante dans un interview pour le journal L'équipe.

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Jean Todt règle ses comptes vis-à-vis de Mohammed Ben Sulayem

L’ancien président de la FIA, Jean Todt, a rompu son silence sur les critiques de Mohammed Ben Sulayem à l’égard de son leadership, les qualifiant de sans fondement tout en exprimant sa déception quant à la description de son héritage.

Todt répond aux anciennes déclarations de Ben Sulayem

Il y a un an, Ben Sulayem, qui a succédé à Todt fin 2021, a révélé que sa première tâche dès son entrée en fonction à la FIA était de faire face à un déficit de trésorerie de 20 millions de dollars et à une affaire judiciaire inattendue impliquant un litige de brevet sur le Dispositif de protection du cockpit Halo.

À l’époque, Todt est resté silencieux sur les allégations de son successeur, mais dans une récente interview accordée à L’Equipe, le Français a publiquement abordé ces affirmations, et est tout sauf satisfait de la façon dont son mandat à la tête de la FIA a été décrit par Ben Soulayem.

« Je pars du principe que lorsqu’un chapitre se ferme, un autre s’ouvre et on ne se permet pas d’attaquer son prédécesseur. Que ce soit en quittant Peugeot, Ferrari ou la FIA, je n’ai jamais rien dit. Cela ne sert à rien de se lancer dans des allégations, surtout lorsqu’elles sont fausses ».

Une chose que ne s’est pas privé de faire Ben Sulayem qui, après avoir pris ses fonctions il y a deux ans, se plaignait de la situation dans laquelle il avait pris la tête de la FIA, laissant penser que Todt avait quitté le navire avec des tas de problèmes à régler pour son successeur.

« Il y avait un problème financier dont nous ignorions l’existence. Nous avions un déficit, même avant la pandémie de COVID-19, mais je suis heureux de l’avoir comblé. […] Nous n’avons jamais eu de PDG depuis 118 ans et si nous voulons relever les défis qui se présentent, je ne peux pas faire de microgestion ».

« Nous savons tous et je vais être très honnête avec vous, nous avons eu un problème avec les finances. Nous avons eu un déficit cette année, qui dépassait les 20 millions de dollars ».

Jean Todt défend son héritage

Des déclarations laissant presque penser que Jean Todt s’était rendu coupable d’ingérence et avait laissé la FIA dans un piteux état. Des déclarations qu’il dément et dont il se défend.

« Quand je suis parti, il devait y avoir plus de 250 millions d’euros en réserve. […] Je serai clair. Chaque année, les comptes ont été largement rentabilisés, sauf les deux dernières années, marquées par la crise du COVID-19, qui aurait pu emporter la Fédération ».

« Quand je suis arrivé en 2009, il y avait à peine 40 millions d’euros, alors que la FIA venait de céder les droits commerciaux de la F1 pour cent ans quelques années plus tôt ».

«Je n’appelle pas cela un déficit. Quand je suis parti, le budget avait été multiplié par presque trois, avec de nouvelles compétitions et sources de revenus, comme la Formule E, le Championnat du Monde d’Endurance ou le Championnat de Rallye Raid ».

« Il est vrai que nous avons laissé un différend inachevé lorsque je suis parti, le procès Halo. Mais cela n’a pas été caché sous le tapis. Elle a été bien documentée et suivie par nos services, nous l’avons présenté au Sénat et au Conseil mondial avant mon départ, et le président actuel a assisté à cette présentation ».

« La réalité est ce que je viens de vous dire. Et j’ajouterai quelque chose concernant les revenus de la FIA : c’est sous ma présidence que l’Accord Centenaire et les Accords Concorde entre la FIA et la F1 ont été renégociés avant que Liberty Media ne devienne propriétaire de la FOM ».

« Sans entrer dans les détails, je peux vous dire que les revenus perçus par la Fédération ont très nettement augmenté par rapport à avant. Et sa position dans la gouvernance de la F1 a également été rétablie. Elle dispose désormais d’un tiers des voix, aux côtés de la FOM et des équipes. C’est le jour et la nuit avec les accords précédents ».

« On ne peut pas empêcher quelqu’un de critiquer ou d’être en désaccord. Mais tout ce que j’ai fait pendant ma présidence a toujours été approuvé par le Sénat et les Conseils mondiaux ».

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