La FIA va réfléchir aux solutions pour protéger les pilotes en cas d’énorme chaleur comme au Qatar

Le Grand Prix du Qatar 2023, inscrit au calendrier de la Formule 1, a été le théâtre d’un épisode particulièrement ardent, tant sur la piste qu’en dehors. Plusieurs pilotes ont notamment été pris en charge par le corps médical en fin de course, dimanche et Logan Sargeant a notamment dû abandonner en cours de course.

La Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a émis des préoccupations relatives aux conditions de course extrêmes, marquées par des températures et une humidité exceptionnelles, qui ont lourdement pesé sur le bien-être des pilotes. Bien que la course de déroulait de nuit, il faisait encore près de 40 degrés à 20h sur la piste, une fournaise.

« La FIA note avec inquiétude que la température et l’humidité extrêmes lors du Grand Prix du Qatar 2023 de Formule 1 de la FIA ont eu un impact sur le bien-être des pilotes. Bien qu’étant des athlètes de haut niveau, ils ne devraient pas être amenés à concourir dans des conditions pouvant mettre en péril leur santé ou leur sécurité. La conduite sécuritaire des voitures est, en tout temps, de la responsabilité des pilotes, cependant, comme pour d’autres questions relatives à la sécurité telles que l’infrastructure du circuit et les exigences de sécurité des voitures, la FIA prendra toutes les mesures pour établir et communiquer les paramètres acceptables dans lesquels les compétitions se déroulent. »

Une analyse approfondie de la situation au Qatar a été initiée par la FIA afin de fournir des recommandations applicables à des situations futures de conditions météorologiques extrêmes. Alors que l’édition de l’année prochaine du Grand Prix du Qatar 2024 est programmée plus tard dans l’année, période où les températures devraient être plus basses, la FIA préfère tout de même prendre des mesures concrètes dès maintenant afin d’éviter une répétition de ce scénario.

« Plusieurs mesures feront l’objet de discussions lors de la prochaine réunion de la commission médicale à Paris. » détaille le communiqué. Parmi les mesures envisageables, on trouve : la fourniture de directives pour les compétiteurs, la recherche de modifications pour un flux d’air plus efficace dans le cockpit, et des recommandations pour des changements dans le calendrier afin de s’aligner avec des conditions climatiques acceptables, entre autres. Les recherches issues d’autres séries, comme les événements tout-terrain dans des climats extrêmes, seront examinées pour des applications potentielles aux événements sur circuit.

Le sport automobile, dans son essence, est un défi permanent où le pilote et la machine sont mis à l’épreuve. Cependant, il est impératif de trouver un équilibre où ce défi n’empiète pas sur la sécurité et le bien-être des acteurs impliqués. On a pu notamment durant le Grand Prix voir l’Aston Martin d’Alonso partir plusieurs fois à la faute, ou Logan Sargeant au moment de son abandon ralentir dangereusement sur le circuit.

Les pilotes ont déjà beaucoup d’artifices pour améliorer leur confort dans la monoplace. Notamment sur les courses très chaudes, le fait de porter un gilet réfrigérant équipé de pains de glace. Néanmoins, après plusieurs tours, ce système se réchauffe et peut devenir pénalisant. Une solution envisagée pourrait être la mise en place d’air à l’intérieur du cockpit. En effet, les cockpits sont protégés du flux d’air pour diriger l’air notamment dans les entrées d’air au dessus du casque ou sur les pontons afin de refroidir principalement les mécaniques. La FIA pourrait donc demander la mise en place d’un flux d’air redirigé vers le pilote lors de conditions extrêmes comme au Qatar.

A noter que le Qatar n’est pas le seul endroit concerné. Le Grand Prix de France 2022 avait été particulièrement difficile pour les corps avec des températures en plein soleil dépassant aussi largement les 40 degrés.