La FIA prend de nouvelles mesures contre les ailerons flexibles
Face à ce qu'elle estime être des libertés prises par les équipes sur la conception de leurs voitures, la FIA souhaite se pencher sur les ailerons flexibles, qui outrepasseraient les règles.
La FIA a transmis aux équipes de Formule 1 avant le GP des Pays-Bas un document concernant l’utilisation des ailerons flexibles, qu’elle juge inappropriée. La Fédération Internationale de l’Automobile a ordonné aux équipes de fournir avant le 8 septembre des plans d’assemblage des éléments de fixation des ailerons avant et arrières de leurs monoplaces. Pour l’heure, les écuries n’auront pas à modifier leurs concepts à Monza, mais une décision sera prise par la FIA pour le GP de Singapour (15-17 septembre).
Des ailerons non-conformes aux réglementations techniques ?
Certains médias qui ont eu accès à ce document, comme Autosport, rapportent que la FIA estime que les équipes exploitent là « des régions de conformité localisées conçues à dessein ainsi que des mouvements relatifs entre des composants adjacents », ce qui leur permettrait un avantage significatif d’aérodynamisme. Selon la Fédération, cela conçoit une infraction aux articles 3.2.2 et 3.3 du règlement technique de la Formule 1.
L’article stipule la chose suivante : « À l’exception de la carrosserie réglable par le pilote (décrite à l’article 3.10.10) et des joints flexibles (spécifiquement autorisés par les articles 3.13 et 3.14.4), tous les composants aérodynamiques influençant les performances aérodynamiques de la voiture doivent être fixés de manière rigide et immobile (par rapport à leur cadre de référence défini à l’article 3.3). De plus, ces composants doivent produire une surface uniforme, solide, dure, continue et imperméable en toutes circonstances. Tout dispositif ou construction destiné à combler l’écart entre la partie suspendue de la voiture et le sol est interdit en toutes circonstances. »
Plusieurs éléments de fixation des ailerons à étudier
Dans sa note, la FIA liste plusieurs éléments de conception qui, selon elle, sont illégaux. Les éléments d’ailerons, fixés à la carrosserie, qui pourraient bouger verticalement ou horizontalement, mais aussi qui pourraient tourner autour d’une fixation. En cause également, les éléments qui « utilisent des filets élastomères, des sections conformes du profil de l’aile ou un laminé flexible mince à une jonction qui peut soit se déformer, dévier hors du plan ou se tordre pour permettre une déflexion localisée par rapport à la carrosserie à laquelle l’élément est fixé. »
Bref, cela relève de la précision technique, mais ce qu’il faut retenir, c’est que la FIA ne veut pas que ça bouge. L’institution dirigeante avait déjà entamé son enquête sur ces ailerons flexibles depuis le début de saison et invité certaines équipes à modifier leur aileron avant au moment du GP de Bakou.