Grand Prix des Pays Bas – Essais Libres 1 : Qui d’autre que Verstappen ?

La reprise a sonné pour le grand cirque de la F1 : le légendaire tracé de Zandvoort, chasse gardée du héros local Max Verstappen, en a été le théâtre et les hostilités ont démarré dans le cadre des essais libres.

Chez Ferrari, Carlos Sainz a laissé sa place à Robert Shwartzman, le néo-Israélien, qui effectue son premier roulage de la saison, sur les deux réglementaires dévolues aux jeunes pilotes.

Alors que la France suffoque, les Pays Bas sont baignés d’une douceur ô combien agréable, avec des risques de pluie pour le week-end. Pour enchanter la marée orange, Max Verstappen a pris la piste en premier, cela va de soi et a attaqué en pneus durs.

Son 1’15″393 a été la première référence de la journée et n’a même pas été battue par Logan Sargeant et Esteban Ocon, tous deux en mediums. George Russell s’est chargé de prendre le meilleur temps, lui aussi en pneus durs, en 1’14″901.

La Ferrari de Robert Shwartzman a démarré, elle, au petit trot, tandis que Lewis Hamilton, prêt à en découdre, a subtilisé la référence à Max Verstappen, qui a ensuite enfoncé le clou (1’13″275, puis 1’13″191). Cette première séance est déroulée principalement en gommes dures et mediums. D’autant que les pneus tendres pourraient être très utiles en course, autant ne pas les fusiller.

Les McLaren et les Aston Martin, attendues au tournant, se sont montrées plutôt discrètes, en n’ayant enregistré aucun chrono après 20 minutes de séance. Fernando Alonso a pris la piste en mediums. Mais son temps, à trois secondes de Verstappen, laisse penser qu’il tente un premier travail sur le rythme de course.

Les tendres arrivent

Puis, Logan Sargeant a été le premier a chausser les pneus rouges et le chrono est sans appel : 1’12″814, ce qui montre un gros différentiel entre les différents composés de la gamme Pirelli. Sergio Pérez, en quête de renouveau, a imité le jeune Américain, dont la place chez Williams semble menacée.

Pérez a tourné en 1’12″439 et les tours d’attaque en gommes tendres se sont généralisés : Alex Albon a échoué à tout juste huit millièmes de Pérez (un chrono impressionnant dans cette Williams).

Dans le clan français, les deux Alpine, dans l’ordre Gasly-Ocon, figuraient dans le top 10, malgré une hiérarchie difficilement lisible au vu des différences de travail pneumatique.

Drapeau rouge : Hülkenberg dehors

Lewis Hamilton a chaussé le pneus tendres et avait attaqué un tour digne d’une Q3 : mais sa dynamique a été arrêtée par la sortie de piste de Nico Hülkenberg : l’Allemand de Haas a perdu l’arrière de sa VF-23 au virage 13. Le drapeau rouge a été brandi à un peu plus d’un quart d’heure du terme de la séance.

Six minutes ont été nécessaires (un fantastique travail des commissaires, soulignons-le) pour dégager la Haas et permettre à la meute de repartir.

Cette pause a laissé le temps à Max Verstappen de chausser les pneus tendres : une petite aspiration prise sur l’AlphaTauri de Daniel Ricciardo, et voilà un 1’11″852. Fernando Alonso a lâché les chevaux sur son Aston Martin, à moins de trois dixièmes du Néerlandais.

A noter que les Williams se trouvent être particulièrement en forme, avec Albon et Sargeant aux 5e et 6e places. En sachant également que tout le monde dans cette séance a réalisé un chrono en gommes tendres.

Les Ferrari, en revanche, se sont montrées vraiment très inquiétantes tant elles étaient loin. Max Verstappen a en tous les cas gardé la référence chrono, même s’il s’est permis une petite sortie à la chicane des 11 et 12.