Charles Leclerc souhaite sortir du brouillard après la Belgique

Parti en première position, Charles Leclerc ne se faisait pas d’illusions avant le départ. Le Monégasque était pleinement conscient de la façon dont il avait obtenu cette pole position et de l’écart qui le séparait de Max Verstappen au terme des qualifications. Celui-ci savait que garder les taureaux ailés derrière lui allait être une mission presque impossible. Cette vision réaliste des choses s’est avérée être la bonne. Dès le premier tour, Sergio Perez l’a dépassé sans difficulté dans la ligne droite de Kemmel. Au 9ème tour, c’est Verstappen qui passait le petit prince de la Scuderia.

Incapable de se battre pour la victoire, Leclerc a du gérer sa course sereinement et ramener sa SF-23 sur le podium. Une opération qui n’était pas garantie non plus. Il n’avait pas terminé devant les deux Mercedes depuis le Grand Prix d’Autriche. Imprimant un rythme empêchant une manœuvre offensive de Lewis Hamilton, le Britannique a abandonné tout espoir de finir sur le podium en s’arrêtant au 43ème tour pour aller chercher le meilleur tour en course. Et c’est sur ce point que Ferrari peut être fier. Avoir réussi à faire céder Mercedes, une équipe qui n’a cessé d’améliorer sa monoplace depuis l’introduction de sa W14 bis à Monaco.

« C’était important de finir sur le podium et ca me donne le sourire et je suis sur que ca réjouit aussi tous les gars à l’usine d’aborder la trêve estivale de cette manière. Mais je ne suis pas complètement satisfait car on reste très loin de Red Bull »

La source d’inquiétude chez Ferrari réside dans l’incompréhension de sa monoplace. Que cela soit d’une course à l’autre ou même au sein d’une même course. En Espagne Charles Leclerc s’était plaint que la même gamme de pneus réagissait de façon très différente entre deux relais. La performance de la voiture rouge ne cesse de fluctuer et se révèle assez imprévisible. Un véritable casse-tête pour les ingénieurs et les pilotes car il est ainsi presque impossible de cibler avec certitude les points forts et les points faibles de cette SF-23. L’équipe de Frederic Vasseur avance actuellement dans le brouillard. Un manque de visibilité que Charles Leclerc souhaite s’en débarrasser pour la deuxième partie de saison.

« Ma confiance n’est pas optimale car notre performance peut totalement changer d’un weekend à l’autre. En arrivant à Budapest on pensait que le circuit allait mieux nous convenir que Spa-Francorchamps et finalement c’est tout l’inverse qui s’est produit. C’est pourquoi nous devons absolument comprendre notre voiture afin d’optimiser nos réglages chaque course. Je ne m’en inquiète pas mais je veux comprendre. »

Finissant sur le podium, Charles Leclerc a effectué une belle opération au championnat en Belgique. En effet, cette arrivée dans les trois premiers lui permet de reprendre à George Russell la cinquième position au championnat. Le Monégasque et le Britannique sont à égalité avec 99 points chacun.