Grand Prix de Hongrie – Essais libres 3 : Hamilton à son aise, Alpine anonyme

Le Hungaroring était baigné d’un soleil radieux, ce samedi, après la grisaille et la pluie de vendredi. La hiérarchie est restée relativement incertaine, même pour la première place. Cette troisième séance libre, en préambule des qualifications, allait dès lors indiquer quelles seraient les forces en présence sur ce Grand Prix de Hongrie.

Les incrustations F1 de la télévision ont semblé oublier que Daniel Ricciardo avait fait son retour pour ce Grand Prix : Nyck de Vries apparaissait sur le classement provisoire. Une erreur, ça arrive, mais c’est toujours drôle à souligner.

L’Australien en tous cas n’a pas perdu son temps avant de limer le bitume, tout comme son ancien équipier Max Verstappen. Tout le monde est concerné par la même problématique, en ce qui concerne les montes pneumatiques prévues pour les qualifications.

Le Néerlandais, le seul restant en F1 d’ailleurs, a entamé les hostilités en 1’18:478, en mediums. On est encore à cinq bonnes secondes du record de la piste, établi par Hamilton en 1’13:447 il y a quelques années.

A l’image, la Ferrari de Carlos Sainz se montrait particulièrement instable dans le secteur 1, tout comme la Red Bull de Sergio Pérez : la chaleur hongroise risque de soumettre les pneus durs et mediums à la torture.

Les Mercedes, elles, sont très éloignées du rythme des Red Bull depuis le début du week-end. George Russell passait péniblement la ligne à 940 millièmes du chrono de Verstappen. Même les voitures en gommes tendres étaient loin du compte en ce début de séance.

A ceci près que le groupe de chasse était mené par les McLaren d’Oscar Piastri et de Lando Norris, puis des Alpine d’Esteban Ocon et Pierre Gasly après 20 minutes de travail.

Puis vinrent les Alfa Romeo de Valtteri Bottas et Guanyu Zhou, qui ont échoué à respectivement 11 et 66 millièmes du chrono de Verstappen. Le travail des uns et des autres était focalisé soit sur la qualification, soit sur le rythme de course, comme c’était le cas pour les Red Bull et les Ferrari.

Derrière tout ce beau monde, les AlphaTauri, dont on ignore encore le futur nom, ont entamé le travail en pneus durs blancs, afin d’éviter toute mauvaise surprise en Q1.

Le grip ne satisfait pas tout le monde

La dernière demi-heure de séance changeait quelque peu d’habitude, puisque la quête de la performance a été mise de côté par certaines écuries : le nouveau format de qualifications à venir chamboule quelque peu les plans.

Fernando Alonso, lui, a claqué le meilleur temps en 1’18:350, un dixième et demi devant Verstappen…mais en gommes tendres, contre les mediums du Batave. Le différentiel de performance entre les deux montes pneumatiques n’est évidemment pas si faible.

Bottas, lui, a étrenné une Alfa Romeo aux performances plutôt intéressantes, même en gommes dures. Lui et son équipier Zhou restaient solidement installées dans le Top 5.

Il était à noter l’anonymat total des pilotes Ferrari, seulement 16e et 20e à presqu’un quart d’heure de séance. Tout le contraire de Lando Norris, qui prouve que la McLaren fonctionne bien : en mediums, le Britannique s’est adjugé le meilleur temps en 1’18:082, après une superbe glisse dans le dernier virage !

Les pneus tendres ont enfin fini par montrer quelle était leur performance : Lewis Hamilton, en 1’17:811, a largement amélioré la marque de Lando Norris. Max Verstappen lui-même a échoué à deux dixièmes et demi d’Hamilton, qui a réalisé un tour significatif.

Les pilotes Red Bull, en particulier Max Verstappen, souffrent d’un manque d’adhérence sur le tourniquet hongrois. Les Ferrari n’ont pratiquement pas pris la piste et Carlos Sainz s’est enfin décidé à sortir de son garage, en pneus tendres. Il a été imité par Charles Leclerc.

Si les voitures rouges se sont montrées décevantes, les Haas, elles, ont démontré un très beau rythme, avec le 4e chrono de Nico Hülkenberg, à moins de trois dixièmes de la référence de Lewis Hamilton.

Que dire des Alpine, qui continuent de décevoir sur le plan purement chronométrique : pendant que McLaren garde sa marche en avant, les deux voitures françaises étaient loin : 16e et 19e…

Lewis Hamilton a donc signé le meilleur temps de la séance devant les Red Bull de Verstappen et Pérez. Pour le retour d’une lutte serrée pour la pole ?