C’était il y a 41 ans, Gilles Villeneuve trouvait la mort
Cela fait 41 ans jour pour jour que le pilote canadien Gilles Villeneuve a trouvé la mort sur le circuit de Zolder. Retour sur les événements qui ont causé la mort du "petit prince" de la F1.
Gilles Villeneuve est né en 1950 durant l’année du premier championnat dans la petite ville de Berthierville, à moins d’une heure du circuit qui porte aujourd’hui son nom au Canada.
Son talent indéniable le propulse en Formule 1 en 1977. À ce moment-là, Villeneuve pilote toujours en Formule Atlantic lorsque McLaren lui offre l’occasion de débuter en Formule 1 lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, disputé à Silverstone, au volant de la troisième voiture de l’écurie, la McLaren Ford M23. Même s’il ne brille pas lors de cette épreuve, Enzo Ferrari va lui proposer d’effectuer un test qui va s’avérer être concluant. Gilles Villeneuve va rouler pour Ferrari durant les deux dernières courses de la saison 1977.
Signant chez Ferrari, le Canadien remporte 6 Grand Prix, et monte 13 fois sur le podium entre 1977 et 1982. Cela ne fait aucun doute à l’époque dans les paddocks et dans le microcosme de la F1, Gilles Villeneuve était un champion du monde en devenir. Si Gilles Villeneuve connaît ensuite des saisons en dent de scie (1978 et 1980), il finit tout de même vice-champion du monde en 1979 et, surtout, gagne la reconnaissance du public grâce à sa conduite spectaculaire.
Il décroche sa première victoire en 1978, devant son public, lors de la manche inaugurale du circuit qui porte aujourd’hui son nom. Malgré toute sa maîtrise au volant d’une monoplace, les événements vont prendre une tournure dramatique pour le pilote canadien.
Un Grand Prix de Saint-Marin sous haute tension
À l’aube de la saison 1982, Gilles est présenté comme l’un des grands favoris pour le titre au vu des progrès de sa monoplace, la Ferrari 126 C2. Dominé par Alain Prost sur les premières courses, Villeneuve est bien décidé à se rattraper durant le Grand Prix de Saint-Marin. Profitant de l’abandon de Prost, il file en tête juste devant son coéquipier et ami Didier Pironi. Alors que la direction italienne demande aux deux pilotes de ne pas s’attaquer et de maintenir les positions, Pironi attaque un Villeneuve étonné par cette manœuvre. Didier Pironi remporte la course, au grand désarroi du Canadien. Celui-ci refuse de saluer son coéquipier sur le podium et, s’estimant trahi, est bien déterminé à se venger.
L’accident tragique de Gilles Villeneuve
Ce jour-là, le samedi 8 mai 1982, il s’agissait de la 5ème manche du Championnat du Monde de F1 qui se déroulait sur le circuit belge de Zolder. Ce GP de Belgique était donc attendu avec impatience afin de pouvoir évaluer à quel point les actes de Pironi avaient affecté la relation entre les deux hommes, à la base amis, devenus tout à coup protagonistes et tous deux visant un titre au volant d’une Ferrari 126 C2 enfin compétitive.
Toujours furieux contre son ami, Villeneuve tente par tous les moyens de surclasser le temps de Pironi durant les qualifications. Lancé à fond, il heurte alors violemment la monoplace March de Jochen Mass. La Ferrari décolle à plusieurs mètres de hauteur et retombe lourdement dans une série de tonneaux. Gilles Villeneuve, lui, est éjecté du véhicule en plein vol et trouve la mort à 32 ans, les vertèbres cervicales brisées. Le monde de la Formule 1 est en deuil.
Plusieurs hommages persistent dans le temps, notamment sur le circuit de Montréal, théâtre de son premier succès en Formule 1, qui a été rebaptisé circuit Gilles Villeneuve quelques semaines après sa disparition, l’inscription « Salut Gilles » étant peinte sur la grille de départ. Un musée lui est également dédié à Berthierville, ville de sa naissance.

Salut Gilles.