Vettel ne ferme pas la porte à un passage en rallye

En 2023, le plateau évoluera sans Sebastian Vettel, une première depuis 2007, lui qui a marqué, de ses quatre titres obtenus avec Red Bull, l’histoire de la catégorie reine des sports auto.

Une carrière qu’il a ensuite poursuivi chez les rouges de Maranello, où il fut deux fois vice-champion sans parvenir à obtenir le graal, et dont il ne sortit pas indemne au moment de partir chez Aston Martin fin 2020. Cette dernière équipe, ne sera malheureusement pas en capacité de fournir au pilote allemand une voiture suffisamment compétitive pour espérer compléter son tableau des trophées, hormis un unique et dernier un podium en carrière, acquis au Grand Prix d’Azerbaïdjan en 2021.

Ces dernières années, Vettel était surtout sur le devant de la scène pour des causes qui lui tiennent à cœur, telles que le soutient à l’environnement ou encore la justice sociale, avant d’annoncer sa retraite l’an passé.

Désormais, loin de la F1, il reste néanmoins difficile d’imaginer le jeune retraité ne plus revenir derrière un volant et pourtant : « Je pense que naturellement, vous regardez d’autres choses. Je ne sais pas encore, c’est la réponse. » explique le quadruple champion du monde.

« Je pense que j’attends avec impatience l’idée de ne rien faire, au début, et ensuite, je vois ce qui me fera plaisir. Je veux dire, il y a aussi beaucoup d’autres choses dans ma tête. Autres intérêts et idées en dehors de la course », lui qui souhaitait prendre plus de temps avec sa famille.

« Évidemment, je fais ça depuis si longtemps et c’est au cœur de ma vie. Donc, ça va être difficile de dire que ça ne va pas me manquer, mais à quel point et si ensuite, je commence à regarder autre chose, on verra. »

La retraite et après ?

Nombreux sont les pilotes à avoir, après une carrière en F1, choisi d’évoluer dans d’autres sphères, tels que le WEC avec les 24h du Mans, ou en Indycar et notamment la course des 500 miles d’Indianapolis.

Pour Sebastian Vettel ce sera peut-être comme son ex-coéquipier et ami, Kimi Räikkönen, un passage par le rallye.

« J’ai toujours aimé, pour une raison que j’ignore le rallye », précise-t-il, « mais je vois que c’est un défi de taille car c’est tellement différent de ce que nous faisons, disons, dans les courses sur circuit classiques. Alors je ne sais pas. On verra. »

Alors que le rallye de Monte-Carlo commence aujourd’hui, Vettel a ajouté qu’il « avait hâte d’être surpris » par la vie après la F1.

« Je la vois [la retraite] comme une opportunité d’en apprendre beaucoup sur moi-même et de me mettre exactement dans cette position dans laquelle je n’ai jamais été auparavant et avec laquelle je ne suis pas à l’aise, car je pense que la vérité, c’est qu’après tant d’années à faire ce métier, je ne veux pas dire qu’on s’ennuie, car c’est arrogant, mais je dirais que c’est beaucoup de routine et beaucoup d’expériences. »

« Beaucoup de choses ne vous surprennent plus. J’ai donc hâte d’être surpris et comme je l’ai dit, d’apprendre sur moi-même, de passer plus de temps avec mes enfants et ma famille, d’apprendre avec eux, ce qui sera évidemment un défi différent pour moi et à un rythme différent. »

« Mais oui, beaucoup de choses et donner plus de place à des choses pour lesquelles je n’avais naturellement pas le temps. Donc, oui, nous verrons. Ce n’est pas comme si j’avais un calendrier et que je dirais en mars, cela va arriver, et en avril ou en mai, cela va arriver. Je pense que j’ai hâte de ne pas avoir de calendrier et de plans et puis, évidemment, à un moment donné, je dois trouver beaucoup de choses qui m’occuperont parce que je suis une abeille occupée, très occupée avec un esprit qu’il faut occuper. »

Avant de le retrouver en rallye, qui sait, dans l’équipe de Cyril Abiteboul nommé récemment directeur de Hyundai Motorsport en WRC, l’allemand participera à la Race Of Champions 2023 fin janvier en Suède les 28 et 29 janvier.