Grand Prix du Mexique – Les 7 faits marquants
Accueillant ce week-end la F1 pour la 21ème fois, le circuit Hermanos Rodriguez a connu quelques beaux moments qui ont marqué l'Histoire de la discipline. Nous avons sélectionné pour vous 7 d'entre eux.
1. Hamilton égale Fangio (2018)
Commençons cette liste par le plus grand fait d’Histoire ayant eu lieu à Mexico : le cinquième titre de Lewis Hamilton.
Pour la deuxième année consécutive, le pilote Mercedes arrive au Mexique avec une deuxième balle de match face à son rival (et alors égal au nombre de titres ) Sebastian Vettel.
Après avoir manqué le coche au Grand Prix précédent, laissant passer la victoire entre les mains de Kimi Räikkönen, le Britannique possède 70 points d’avance sur son homologue Allemand alors qu’il ne reste que trois manches à disputer. La donne est simple : il lui suffit de marquer 5 points lors des 3 dernières courses pour s’assurer la couronne.
Sur le tracé Hermanos Rodriguez, Red Bull est à la fête en monopolisant la première ligne pour la première fois de l’ère hybride. Ricciardo décroche sa troisième pole devant Verstappen et les deux protagonistes au titre, Hamilton devant Vettel.
Au départ, Verstappen prend le meilleur sur Ricciardo tout comme Hamilton. Mais la Mercedes est très gourmande en pneumatiques et le pilote Mercedes se fait dépasser par Ricciardo, Vettel et Räikkönen.
Qu’à cela ne tienne et même si sa série de 10 podiums consécutifs prend fin, le Britannique s’adjuge une cinquième couronne faisant de lui l’égal du grand Juan-Manuel Fangio.
Historique.
2. La résurrection de Nico Rosberg (2015)
En 2015, Nico Rosberg passe quelque peu à côté de sa saison. Méconnaissable sur beaucoup de Grand Prix notamment en début de saison, l’Allemand semble ne pas s’être remis de la perte du titre en 2014 et surtout de leur premier accrochage à Spa où il avait été publiquement tenu pour responsable.
L’exemple parfait pour résumer sa saison est sans aucun doute le Grand Prix précédent aux Etats-Unis : Dominateur depuis le début du Grand Prix, le pilote Mercedes commet l’irréparable en se ratant à quelques tours de la fin offrant le Grand Prix et le titre de champion à son coéquipier qui n’en demandait pas tant.
Touché dans son orgueil, Rosberg comptait bien remettre les pendules à l’heure à l’image de son jet de casquette avant le podium du Grand Prix des USA. Et ce que l’on peut dire c’est qu’il va le faire de fort belle manière.
La F1 se rend au Mexique pour la première fois depuis 23 ans. Si la course n’a pas marqué les esprits, le renouveau de Rosberg est frappant. Auteur d’un Hat Trick (pole-victoire- meilleur tour), le pilote Allemand signe sa quatrième victoire de la saison et entame un nouveau cycle.
En effet, Rosberg démarre à Mexico sa série de 7 victoires consécutives, deuxième plus longue série de l’Histoire de la F1 derrière les neuf de Vettel, s’étalant de fin 2015 à début 2016 et pose les bases de son futur titre de champion du monde 2016.

3. La première victoire de Honda en F1 (1965)
En 1965, Lotus et Jim Clark écrase tout sur leur passage. La compétitivité de la monoplace alliée à la rapidité de Clark font l’un des cocktails les plus victorieux des années 60 et l’âge d’or de l’écurie de Colin Chapman. Cependant, un petit accroc peut vite arriver même aux plus grands champions.
Bien meilleure que les saisons précédentes en terme de fiabilité, la Lotus de 1965 fait exception au Grand Prix du Mexique où après seulement 8 tours, le moteur de Clark part en fumée. Sautant sur l’occasion, les outsiders sont nombreux entre les pilotes Brabham et BRM notamment.
Mais sur ce Grand Prix, c’est l’Américain Richie Ginther qui vit son jour de gloire. En effet, parti troisième, le pilote Honda s’élance comme une bombe et prend immédiatement le commandement de l’épreuve pour ne plus jamais le lâcher. Ginther s’offre ici sa première (et unique) victoire en F1 et offre également à la marque japonaise son premier succès dans la catégorie reine.
Pionnier.
4. La bataille Vettel / Hamilton (2017)
Si le titre de 2018 a été plébiscité comme l’évènement marquant, il ne faut pas oublier que déjà en 2017, la bataille faisait rage entre Vettel et Hamilton.
Le contexte avant Grand Prix : Hamilton arrive au Mexique avec 66 points d’avance sur Vettel à trois manches du terme et n’a besoin d’empocher que 9 points sur celles-ci pour conquérir un quatrième titre et devenir l’égal de l’Allemand et d’Alain Prost.
Le samedi, Vettel s’adjuge la 50ème pole de sa carrière devant Verstappen et Hamilton. Mais au 1er tour, catastrophe : le pilote Allemand touche la Red Bull et percute la Mercedes de son rival. Bilan : 1 aileron avant pour Vettel et un pneu arrière droit crevé pour Hamilton.
Tous deux repartis en fond de peloton, les deux pilotes remontent, Vettel un peu mieux qu’Hamilton mais l’Allemand ne peut faire mieux que 4ème et offre le titre à Hamilton, 9ème à l’issue du Grand Prix après une merveilleuse bataille face à son ancien équipier Fernando Alonso.

5. Mexico, terres de titres (1967/1968)
Hormis les deux titres d’Hamilton, Mexico a régulièrement été une manche décisive pour un championnat, notamment dans les années 60. En 1967, les Brabham-Repco dominent le championnat mais c’est Jim Clark sur sa Lotus-Ford qui s’impose lors du Grand Prix en mettant tous ses adversaires à un tour excepté Jack Brabham, deuxième.
Son coéquipier Néo-Zélandais, Denny Hulme empoche lui son unique titre de champion du monde en terminant sur la troisième marche du podium. En 1968, c’est cette fois-ci Lotus qui est à la fête malgré la perte tragique de leur pilote phare Jim Clark. Dominateur de bout en bout, Graham Hill enlève sa 13ème victoire en carrière ainsi que son deuxième titre de champion du monde.
6. La première victoire de Berger et Benetton (1986)
En 1986, Alain Prost, tenant du titre sur sa McLaren, et les Williams-Honda de Piquet et Mansell luttent pour l’obtention de la couronne suprême. Si Ayrton Senna vient jouer les troubles fêtes à quelques reprises au volant de sa Lotus-Renault, c’est bien Gerhard Berger qui va s’illustrer lors de ce Grand Prix du Mexique. Parti 4ème derrière Senna et les Williams, l’Autrichien reste à l’affût en début de course derrière Piquet et Senna.
Au prix d’une superbe stratégie de sa toute jeune équipe Benetton-BMW, le jeune Berger va surprendre tout le monde et s’imposer de main de maître en dominant la seconde partie de course de la tête et des épaules, devançant Alain Prost son plus proche rival, de plus de 25 secondes.
Cette victoire et la première du nom pour Berger et Benetton, le début d’une longue série pour le pilote (recruté dans la foulée par Ferrari) et l’écurie (championne des constructeurs en 1995).
7.Surtees dans la légende (1964)
Dernier fait d’arme de notre liste, et non des moindres : l’exploit de John Surtees. Comme précédemment décrit, le Mexique a souvent été un Grand Prix décisif pour l’attribution des titres dans les années 60. Nous avons isolé ce cas précis car son déroulement est absolument rocambolesque !
Ultime manche de la saison 1964, trois pilotes peuvent encore être sacrés champion du monde : Graham Hill (BRM), Jim Clark (Lotus) et John Surtees (Ferrari).
Jim Clark signe la pole et domine les débats mais Graham Hill, en tête du championnat, est bien placé en 3ème position pour sécuriser le titre. Mais à 35 tours de la fin, le pilote Anglais se fait percuter violemment par Lorenzo Bandini et doit observer un arrêt au stand très long.
Clark est bien parti pour enlever sa deuxième couronne successive mais à deux tours de la fin, il se fait lâcher par une fuite d’huile de son moteur et abandonne toute chance de titre.
Alors que Gurney remporte la mise sur sa Brabham, il devance Bandini et Surtees à l’amorce du dernier tour, ce qui veut dire que Graham Hill est virtuellement champion du monde. Mais Bandini laissera volontairement passé son coéquipier en deuxième position, remportant suffisamment de points pour décrocher le Graal.
John Surtees devient donc ce 25 octobre 1964, le premier pilote (et encore aujourd’hui le seul) à devenir champion du monde sur deux roues et quatre roues après avoir remporté 7 titres en moto entre 1956 et 1960.
Légendaire.