Bilan mi-saison : Ferrari, l’occasion est trop belle
L'équipe italienne n'a jamais autant poussée Mercedes dans ses retranchements depuis le début de l'ère hybride. À bord d'une Ferrari fiable et ultra-compétitive, Vettel joue le titre des pilotes face à Hamilton. Et si la régularité de Raikkonen continue, la Scuderia peut aussi rêver de la couronne des constructeurs !
<h2><b>2e au championnat des constructeurs : 335 pts</b></h2>
Osons le dire. Impensable il y a encore deux ans, la Scuderia Ferrari a maintenant la voiture la plus rapide du plateau, juste devant Mercedes. Travaillée sur les excellentes bases de sa devancière, les hommes de Maurizio Arrivabene ont progressé dans tous les domaines. Doté du moteur le plus puissant de la grille, la SF71H excelle en qualifications (deux premières lignes à Bahrein en Chine, 5 pole positions au total), un territoire jusque là réservé à Mercedes. Et même si le reste du plateau tique sur les performances moteur, au point de demander une enquête de la FIA, l’écurie italienne continue d’innover. Autre polémique, les rétroviseurs fixés sur le Halo, inspirés par Ferrari en Espagne, qui ont lancé une petite révolution sur les voitures actuelles.
Autant à la pointe en terme d’aérodynamique, la voiture du Cheval Cabré s’adapte plus facilement aux différents circuits, à l’aise sur des tracés sinueux comme sur des tracés rapides. Un vrai atout de poids pour des candidats au titre. Et le tout sans nom ronflant ou presque, sous la houlette de Mattia Binottto. Seul l’arrivée de Laurent Mékiés d’ici la fin de saison marque les esprits. Actuel directeur de la sécurité et directeur de course adjoint à la FIA, le Français va intégrer la partie développement technique de l’écurie. Une collusion qui fait forcément jaser…
<h2><b>Les pilotes</b></h2>
Quadruple champion du monde, <b>Sebastian Vettel</b> est en lice pour le titre des pilotes avec Ferrari, comme en 2017. Cette fois, la perspective est plus belle, eu égard aux qualités de sa voiture. Cependant, l’Allemand a ramené quatre victoires, une situation identique à la saison dernière. Il ne compte aussi "que" 7 podiums, contre 8 il y a douze mois. La différence s’explique aisément : trois courses lui laisseront des regrets. Quatrième <a href="/f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html" target="_blank" title=""> à Bakou</a>, son dépassement présomptueux sur Bottas en fin de course lui coûte la victoire. Pire, son départ<a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22788-France-Course-Un-Hamilton-dominateur-reprend-la-tete-du-championnat-a-un-Vettel-brouillon.html" target="_blank" title=""> au Paul-Ricard</a>, en percutant le Finlandais dés le premier virage. Parti troisième, il chuta en fond de classement, avant de remonter en 5e place sous le drapeau à damiers. Forcément, il y avait mieux à faire.
Pour Vettel, le Grand Prix le plus rageant reste celui <a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22850-Petite-erreur-et-grosse-deception-pour-Vettel-apres-son-crash-.html" target="_blank" title="">en Allemagne</a>, devant son public. En tête depuis le départ, filant vers la victoire, le pilote au numéro 5 a fini sa course dans le bac à graviers, la faute à une piste devenue piégeuse avec la pluie. L’intéressé dilapida 25 points : à la lecture<a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/classement/index.html" target="_blank" title=""> du classement général</a>, il est facile de comprendre l’importance de cette simple perte, 24 unités le séparant d’Hamilton. Sans cette faute, Vettel serait huit points devant, avec 214 points, contre 206 pour Hamilton, dans la perspective où celui-ci aurait fini deuxième de la course. La lutte pour le titre ne permet pas ce genre d’approximation. Une sorte de bis repetita : en 2017, l’ex-pilote Red Bull traîna comme un boulet son accrochage avec Raikkonen et Verstappen à Singapour. <blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">Utter heartbreak for Vettel at his home race 💔<a href="https://twitter.com/hashtag/GermanGP?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#GermanGP</a> 🇩🇪 <a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#F1</a> <a href="https://t.co/bTEgcUKoT7">pic.twitter.com/bTEgcUKoT7</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/1021049105408188416?ref_src=twsrc%5Etfw">22 juillet /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html</a></blockquote>
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Attention toutefois ! Le fer de lance de l’écurie a fait étalage de sa classe sur d’autres courses. Intouchable <a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22616-Bahrein-Course-Vettel-et-Ferrari-dun-souffle-Gasly-au-pied-du-podium-.html" target="_blank" title="">à Bahrein</a> ou <a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22757-Canada-Course-Intraitable-Vettel-lemporte-et-prend-la-tetedu-championnat-.html" target="_blank" title="">au Canada</a>, il profita aussi de l’abandon d’Hamilton en Autriche. Et quel dépassement sur Bottas à Silverstone pour s’emparer de la tête ! <blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">BEST OVERTAKE OF /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html: THE FINALISTS<br><br>Sebastian Vettel at Silverstone? 🇬🇧<a href="https://twitter.com/danielricciardo?ref_src=twsrc%5Etfw">@danielricciardo</a> in China? 🇨🇳<br><br>Your votes have carried them to the final 🗳<br><br>Now pick your winner ⬇️<a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#F1</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/1027962308042129409?ref_src=twsrc%5Etfw">10 août /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script> De l’autre côté du garage, <b>Kimi Raikkonen</b> est dominé, comme depuis l’arrivée de son équipier en 2015. Pourtant, le champion du monde 2017 est loin d’être ridicule, avec une belle constance dans les résultats. "Iceman" a obtenu huit top 3 en qualifications, pour autant de podiums. Sans ses deux abandons sur problème mécanique (roue mal fixée à Sakhir, défaillance du turbo à Barcelone), l’ancien pilote Mclaren ne finit qu’à deux reprises au-delà des trois premiers, 4e à Monaco et 6e au Canada.
Mais le Finlandais ne s’offre que très peu d’occasions d’aller chercher une pole (trop de petites fautes dans ses tours de Q3), et mieux une victoire, celle qui la fuit depuis le Grand Prix d’Australie 2013 avec Lotus. Devant Vettel <a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22809-Autriche-Course-Max-Verstappen-lemporte-desastre-pour-Mercedes.html" target="_blank" title="">en Autriche</a> (après sa pénalité reçue en qualifications), Raikkonen a manqué de rythme pour aller chercher Verstappen en fin de course. Côté collectif, le pilote de 38 ans est en tout cas l’équipier idéal de Vettel, qui respecte les consignes d’équipe sans vraiment s’opposer, le Grand Prix d’Allemagne le démontrant. <blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">LAP 39/67<br><br>Vettel is let past his teammate for the lead at the hairpin 👀<a href="https://twitter.com/hashtag/GermanGP?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#GermanGP</a> 🇩🇪 <a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#F1</a> <a href="https://t.co/nsuzoHtJgl">pic.twitter.com/nsuzoHtJgl</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/1021033760601649154?ref_src=twsrc%5Etfw">22 juillet /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html</a></blockquote>
<script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<table border="0" cellspacing="0" align="center" class="m4" cellpadding="0"><tr><td width="25" class="m1" align="center"><strong></strong></td><td width="140" class="m1" align="center">Face à face… </td><td width="140" class="m1" align="center">Score</td></tr><tr><td class="m3" align="center"><strong>1</strong></td><td class="m3" align="center">En Qualifications</td><td class="m3" align="center">10-2 pour Vettel</td></tr><tr><td class="m3" align="center"><strong>2</strong></td><td class="m3" align="center">En Course</td><td class="m3" align="center">7-5 pour Vettel</td></tr></table>
<table border="0" cellspacing="0" align="center" class="m4" cellpadding="0"><tr><td width="25" class="m1" align="center"><strong></strong></td><td width="140" class="m1" align="center">Pilote</td><td width="140" class="m1" align="center">Qualifications : nombre de top 10</td><td width="140" class="m1" align="center">Qualifications : meilleure place</td><td width="140" class="m1" align="center">Course : nombre de top 10</td><td width="140" class="m1" align="center">Course : meilleure place</td><td width="140" class="m1" align="center">Nombre de points au championnat</td></tr><tr><td class="m3" align="center"><strong>1</strong></td><td class="m3" align="center">Sebastian Vettel</td><td class="m3" align="center">12</td><td class="m3" align="center">1er (Bahreïn, Chine, Azerbaïdjan, Canada, Allemagne</td><td class="m3" align="center">11</td><td class="m3" align="center">1er (Australie, Bahrein, Canada, Grande-Bretagne)</td><td class="m3" align="center">189</td></tr><tr><td class="m3" align="center"><strong>2</strong></td><td class="m3" align="center">Kimi Räikkönen</td><td class="m3" align="center">12</td><td class="m3" align="center">2e (Australie, Bahrein, Chine)</td><td class="m3" align="center">10</td><td class="m3" align="center">2e (Azerbaïdjan, Autriche)</td><td class="m3" align="center">146</td></tr></table>
<h2><b>La suite de la saison</b></h2>
Aussi proche de la tête, la Scuderia Ferrari doit saisir l’opportunité de rafler au moins l’une des deux couronnes. Malgré les erreurs évoquées ci-dessus, Sebastian Vettel a encore toutes ses chances pour devenir le premier pilote Ferrari champion du monde depuis un certain Kimi Raikkonen en 2007. L’attitude du pilote allemand en dit long : la SF71H a encore "beaucoup de potentiel à libérer". Sur le plan du développement, la dernière évolution moteur de la saison est prévue pour Spa ou Monza.
Pour l’aider dans sa tâche, Kimi Raikkonen visera encore les podiums, histoire d’aider Ferrari à décrocher le titre des constructeurs. Décrochera-t-il enfin sa première victoire depuis son retour chez les Rouges ? A la régulière, cela semble difficile. Bon metteur au point et fort d’une expérience inégalable sur le plateau, il est quand même parti pour rempiler jusqu’en 2020 après avoir été menacé un temps par Charles Leclerc.
Cette année /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html parait donc être la bonne pour les hommes de Maranello. A eux de convertir l’essai. Un titre dans l’un des deux championnats serait le meilleur des hommages à Sergio Marchionne, le grand patron de la maison-mère Fiat-Chrysler, <a href="/f1//f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html/actualite/22859-Ferrari-Sergio-Marchionne-est-decede.html" target="_blank" title="">décédé le 25 juillet.</a> <blockquote class="twitter-tweet" data-lang="fr"><p lang="en" dir="ltr">“We can make things happen in the second half of the season”<br><br>Vettel confident Ferrari can take the fight to Mercedes> <a href="https://t.co/YUHyDsGYG9">https://t.co/YUHyDsGYG9</a><a href="https://twitter.com/hashtag/F1?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#F1</a> <a href="https://t.co/QV56GK6lMO">pic.twitter.com/QV56GK6lMO</a></p>— Formula 1 (@F1) <a href="https://twitter.com/F1/status/1028936299250688002?ref_src=twsrc%5Etfw">13 août /f1/actualite/22650-azerbaidjan-course-le-vent-tourne-pour-hamilton-.html</a></blockquote>
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