Alonso septième et meilleur des autres pour Mclaren à Singapour
Derrière la bataille pour les sommets, Fernando Alonso a épaté dans les rues de la Marina Bay ! Parti neuvième, l'Espagnol est longtemps resté cinquième avant de céder avec les honneurs face à Vettel, puis Verstappen. Jenson Button a lui eu moins de réussite, impacté par la collision du départ. Le Britannique a abandonné par précaution au 43e tour de course.
Après un samedi plutôt décevant, le double champion du monde a redonné des couleurs à Mclaren-Honda. Parti sur la neuvième place de la grille, l’ex-pilote Ferrari a gratifié les spectateurs d’un départ foudroyant. En profitant également de l’accrochage impliquant Verstappen, Hulkenberg et Sainz, il monta au 5ème rang à l’issue des premiers virages ! L’Ibère raconta aux journalistes présents sur place son excellente impulsion : « J’ai choisi d’aller à l’extérieur de la trajectoire au piste, le crash ne m’a pas affecté ; j’ai pu prendre la sixième position à ce moment. Puis, j’ai freiné très tard dans le dernier virage, ce qui m’a permis de passer Daniil (Kyvat). Tout s’est bien passé ; parfois, il faut aussi un peu de chance ! »
La suite de sa course fut plus ennuyante, avec un quatuor largement détaché devant lui et une petite marge sur les pilotes derrière. Passé provisoirement par Pérez et Vettel sur une stratégie décalée, il retrouva la 5e place après le deuxième arrêt des deux hommes. Résistant notamment à la Toro Rosso de Daniil Kyvat, il ne put malheureusement pas grand chose face au retour de la Ferrari de Vettel puis celui de la Red Bull de Max Verstappen, qui le dépassa au 55e tour après une belle résistance : « La septième place était le maximum que nous pouvions espérer aujourd’hui. Nous n’étions peut-être pas réellement la quatrième équipe ici ce weekend, mais je tiens à remercier mon équipe pour la bonne stratégie. »
Avec cette septième place, le voici bel et bien « premier des autres » : derrière les deux Mercedes, les deux Red Bull et les deux Ferrari, ce qui constitue là une performance des plus solides ! Mais gourmand, le vainqueur de la très controversée première édition en 2008 espérait même un miracle devant lui : « Pendant un instant, j’ai même espéré une place sur le podium – si quelque chose s’était passé devant moi, ce qui aurait très bien pu arriver. En fait, c’était l’une de ces courses où il ne s’est presque rien passé devant. Mais au delà de ça, nous avons fait le meilleur aujourd’hui. »
Fernando shows his steel to battle to P7 at the #SingaporeGP. Nicely done, Samurai. 🏁 pic.twitter.com/fxhdNdAkdR
— McLaren (@McLarenF1) 18 septembre 2016
Parti plus loin sur la grille, douzième, les chances de Jenson Button se sont elles sérieusement amenuisées avant le premier virage. Après un bon départ également de sa part, il se retrouva sur le chemin de la Force India de Nico Hulkenberg, en détresse après avoir touché la Toro Rosso de Sainz. Forcé de repasser aux stands pour réparer ses multiples dégâts, il a souffert toute la route d’une voiture en manque d’appuis. Sa course fut arrêtée par précaution sur conseil de ses ingénieurs, la faute à des freins en surchauffe sur un tracé aussi exigeant que celui de Singapour : « J’ai abandonné au 43e tour, mais pour être honnête, ma course était ruinée dès le premier tour ! J’avais pris un bon départ en me portant à hauteur de Valtteri (Bottas) mais je n’avais pas vu la voiture de Nico (Hulkenberg) en perdition devant moi, dans le mauvais sens. J’ai tenté de l’éviter par la droite mais il n’y avait pas d’espace pour dépasser, j’ai donc tapé la voiture de Valtteri avec mon aileron avant, ce qui l’a sérieusement endommagé, ainsi que mon fond plat et une partie de mon système de freinage. »
Malheureusement, le champion du monde 2009 a donc connu son 5e abandon de la saison. Mais pas de regrets pour le (presque ?) futur retraité des paddocks, victime du caractère imprévisible d’un départ de Formule 1 : « Je suis passé aux stands pour changer de pneumatiques et mettre un nouvel aileron avant, mais la voiture était déjà trop endommagée, je manquais d’appuis pour le reste de la course, ce qui a rendu les choses bien plus difficiles. J’ai dû m’arrêter à cause de la température de mes freins, qui était trop élevée. Nous étions inquiets d’une défaillance, la décision de s’arrêter était la bonne. »
Dans ce bilan quand même globalement positif, Eric Boullier a aussi tenu à saluer le scénario d’une course captivante dans son dénouement : « Tout d’abord, ce fut une grande journée pour la Formule 1 ! Après deux heures de course intense, le fait que les deux premières voitures soient séparées de seulement une demie-seconde est ce que nous aimons : la Formule 1 reste une superbe discipline, quand elle est aussi excitante qu’aujourd’hui. »
Le directeur de la compétition a aussi laissé un mot de satisfaction à l’égard de son équipe, qui s’éloigne de quatre points supplémentaires sur sa proche rivale au classement constructeurs, la Scuderia Toro Rosso. Désormais, la firme de Woking compte 54 points, contre 47 pour celle de Faenza.
« Du point de vue de notre équipe, nous sommes enchantés de marquer six points supplémentaires grâce au pilotage costaud et compétitif de Fernando. Il a fait un départ solide, qu’il a maintenu ensuite par un pilotage impressionnant et constant, répété tout au long des tours de la course. C’était une grande course, correspondant à ses standards ! »