Echanges de piques entre Vettel et Rosberg en conférence de presse

Les conférences de presse sont rarement des moments notables d’un week-end de Grand Prix. Celle de la première course de la saison 2015, à Melbourne, aura permis à Nico Rosberg et Sebastian Vettel, respectivement second et troisième, de s’échanger quelques pics en la présence d’un Lewis Hamilton silencieux.

Le premier dialogue entre les deux hommes s’instaure au moment où Rosberg affirme qu’il souhaite voir la concurrence se rapprocher pour favoriser le spectacle. Voici sa retranscription :
NR : « J’espère que nous pourrons avoir une belle lutte. Ca serait génial. Je pense que lors de deux prochaines courses, nous allons mener c’est sûr, et nous allons essayer de garder cela en l’état, mais nous savons qu’il serait bon s’ils pouvaient se rapprocher un peu, tant qu’ils ne se rapprochent pas trop… »
SV : « Sois honnête : espères-tu vraiment cela ? Sérieusement ? Vous avez fini 30 secondes devant nous et tu espères que ça va être plus serré ? Donc vous espérez ralentir ? C’est ce que tu dis ? »
NR : « J’espère que vous pourrez nous donner du fil à retordre ! Parce que c’est important pour le sport et pour les fans. Et je pense au spectacle. Une partie de moi pense au spectacle parce que je veux donner aux gens qui sont chez eux devant la télé ou au circuit un bon moment. Si vous vous rapprochez un peu plus, ça serait super pour tout le monde. »
SV : « Première suggestion, si tu le permets, je pense que vos garages devraient être rendus publics en Malaisie pour que tout le monde puisse jeter un coup d’œil. Non ? Je plaisante. »
NR : « Tu peux venir si tu veux, on peut t’inviter… »
SV : « OK, merci pour l’invitation, je viendrai. »
NR : « Vendredi en Malaisie, OK. »
SV : « La salle des ingénieurs ? Au débrief, je serai là. »

Quelques instants plus tard, c’est au tour de Sebastian Vettel d’être interrompu pendant une de ses réponses, quand il explique qu’il est déçu de l’abandon de son équipier Kimi Raikkonen, victime d’une roue mal fixée au 42ème tour :
SV : « Kimi n’a pas terminé, ce qui est dommage. Nous aurions pu marquer bien plus de points aujourd’hui. »
NR : « … tu trouves que c’est dommage que ton équipier n’a pas terminé ? »
SV : « Oui. Je ne sais pas vraiment à quel point vous vous appréciez l’un l’autre [avec Lewis Hamilton, NDLR] mais Kimi et moi nous entendons bien, donc je pense que c’est dommage. »
NR : « Je pensais qu’en tant que pilote de course, tu aurais aimé avoir un avantage de points sur lui. Je ne voulais te troubler, désolé. Oups. […] »
SV : « Je comprends ton argument. Non, non. En ce moment, où nous sommes, nous voulons nous assurer de pouvoir vous rattraper et pour faire cela nous devons marquer des points tous les deux. Oui, je pense honnêtement cela et je ne voulais vraiment pas voir la seconde voiture ne pas finir la course aujourd’hui. »
NR : « Je suis prêt à jouer maintenant, tu m’as pris par surprise tout à l’heure mais maintenant je suis prêt ! »