Lewis Hamilton et Michael Schumacher bientôt fixés sur leur avenir ?
Alors que les contrats respectifs de Lewis Hamilton avec McLaren et Michael Schumacher avec Mercedes arrivent à leur terme en fin de saison, les deux champions du monde pourraient voir leur avenir pour 2013 se préciser au cours des prochaines semaines. La trêve estivale sera propice aux négociations.
Dans un entretien accordé à Sky Sports, Heïkki Kovalainen, dont le contrat avec Caterham s’arrête en fin de saison, estimait qu’il était encore trop tôt pour s’interroger sur son avenir en 2013 sachant qu’en fonction de « ce que fera Lewis [Hamilton] ou ce que Michael [Schumacher] fera, cela pourrait avoir un impact important sur ce que les autres feront ». Le sort des deux champions du monde au-delà de 2012, au sein de leurs écuries respectives, fait en effet couler beaucoup d’encre depuis de nombreuses semaines et l’approche de la désormais traditionnelle trêve estivale pourrait laisser plus de temps aux négociations et amener à des annonces rapides qui pourraient débloquer le marché des transferts.
Ainsi, à l’occasion du Forum pour les Fans organisé par la FOTA, Ross Brawn a déclaré qu’une décision serait prise durant l’été concernant l’avenir de Michael Schumacher, qui avait pourtant récemment nié une telle échéance : « Nous n’avons pas discuté en profondeur de la situation mais nous savons que ça approche et nous allons bientôt devoir prendre une décision. » Le directeur de l’écurie Mercedes se fixe ainsi jusqu’au mois d’août pour qu’une décision soit prise afin de pouvoir prospecter pour un nouveau pilote en cas de départ de l’Allemand : « Cette année, Michael réalise sa meilleure année depuis qu’il est avec nous et c’était frustrant de ne pas avoir pu faire de meilleurs résultats en piste, mais il y avait des problèmes soit sur la voiture, soit dans notre manière de gérer les courses. Je pense que d’ici plus ou moins six semaines nous aurons à réfléchir à ce que nous voulons pour l’année prochaine, et c’est la question principale. Une fois que cette décision aura été prise, nous saurons alors si nous avons besoin de chercher ailleurs ou si nous restons avec les pilotes que nous avons. »
Sabine Kehm, manager du Kaiser, a cependant tenu à préciser, à l’agence de presse allemande DPA, que Michael Schumacher et son entourage ne prendront pas part « à un débat publique concernant les délais, le contexte ou les préférences » de l’Allemand pour 2013.
Concernant l’avenir de Lewis Hamilton, une annonce était attendue plus tôt dans le début de saison, mais les quelques difficultés rencontrées par McLaren – dans les stands particulièrement – et surtout les exigences financières de Lewis Hamilton, semblent avoir retardé les négociations entre les deux parties. Dans un entretien accordé au Daily Mail britannique, le natif de Stevenage ne cache pas que, pour l’heure, les négociations contractuelles ne sont pas au cœur de ses priorités : « Je suis sûr que je pourrais appeler Simon [Fuller, son manager], et lui dire qu’on fait ça maintenant, mais je ne suis pas concentré sur mon contrat et n’y ai pas encore accordé suffisamment d’attention. Mais il y a bientôt la trêve estivale, je serai en vacances et je pourrais avoir Simon au téléphone. Tout ce à quoi je pense ce week-end, c’est comment je peux aider McLaren à l’emporter, comment je peux rendre cette voiture meilleure et comment je peux tirer encore plus de ces personnes intelligentes qui m’entourent. »
Au début du mois de juin, Ron Dennis, qui avait fait signer Lewis Hamilton avant de passer les rênes de son écurie de Formule Un à Martin Whitmarsh, estimait qu’en raison du contexte le champion du monde 2008 aurait à revoir à la baisse ses prétentions financières : « Je pense que j’en discuterai avec Martin [Whitmarsh] qui est, au cas où certains l’auraient oublié, le patron désormais. Ron [Dennis] sera toujours le gars qui m’a embauché et je m’attends à ce qu’il ait un énorme impact dans les discussions avec Simon [Fuller], mais je dois respecter Martin qui est celui qui prendra la décision. Je ne me suis pas assis et n’ai pas établi la liste de tout ce que je veux, mais probablement 95% de ceci est approuvé par McLaren. Il pourrait y avoir des petites choses comme le fait que je veuille garder les trophées que j’ai remportés. Ron ne voudra jamais me les laisser, mais ça me va, je l’aurai sur l’aspect financier. »
Le récent vainqueur du Grand Prix du Canada sait surtout que sa valeur pourrait augmenter en cas de succès en fin de saison et que la situation du marché, avec des places encore vacantes chez Ferrari, Red Bull et Mercedes, lui est pour l’heure plutôt favorable. Le Britannique, qui convoitera ce week-end une deuxième victoire à Silverstone, après celle de 2008, reconnaît cependant que quitter McLaren « serait difficile à faire » : « Les sportifs professionnels changent d’équipes. Les footballers le font, comme le font les pilotes de course. Jenson [Button] a été dans de nombreuses écuries par exemple. Ceci dit, c’est différent lorsque vous êtes déjà dans une écurie de pointe. »