Grand Prix de France : la FFSA désormais en charge du dossier
Le ministère des Sports a décidé de transmettre le dossier du Grand Prix de France à la Fédération Française du Sport Automobile tout en précisant que la possible tenue d'un Grand Prix de Formule 1 en France se fera sans l'aide financière de l'Etat.
Le dossier du Grand Prix de France de Formule 1 était jusqu’à présent dans les mains de la ministre en charge des Sports, Valérie Fourneyron. Mais les choses ont changé, car le ministère des sports a publié un communiqué cette semaine pour annoncer le transfert du dossier à la Fédération Française du Sport Automobile, la FFSA.
Après avoir rencontré les responsables des circuits de Magny-Cours et du Castellet en présence du Président de la FFSA, Nicolas Deschaux, le ministère estime, dans le communiqué, que certains points restent à éclaircir et que la FFSA devra s’en charger : « L’analyse objective des informations présentées a confirmé que les deux sites (Magny-Cours et le Castellet) possédaient les qualités requises pour accueillir un Grand Prix. Il est cependant apparu nécessaire d’approfondir les deux projets en lice, principalement au regard de fortes incertitudes liées à des points essentiels du montage juridique et financier. Sont notamment en cause :
– l’absence d’accord avec la société Formula One Management sur le montant du droit de plateau ;
– la possibilité non confirmée d’une alternance annuelle dans le calendrier du championnat du monde avec un autre Grand Prix en Europe ;
– le manque d’informations sur les coûts des aménagements supplémentaires exigés pour l’inscription au calendrier du championnat du monde ;
– les conditions de négociation des partenariats privés.
En conséquence, la ministre indique son souhait que se poursuive, dans la sérénité, le travail de réflexion engagé sur chacun des deux dossiers. A cet effet, dans un courrier adressé le 26 juin à Nicolas DESCHAUX, Valérie FOURNEYRON invite la FFSA à examiner, avec les porteurs de projets, les conditions techniques, financières et juridiques dans lesquelles un Grand Prix de France pourrait être organisé sur l’un ou l’autre circuit. »
Même si la ministre en charge des sports transmet le dossier à la FFSA, elle espère que l’organisation d’un Grand Prix de France de Formule 1 se réalisera dans les années à venir : «Dans un souci de responsabilité, la ministre réaffirme aujourd’hui sa détermination à veiller à ce que l’ensemble des conditions économiques, juridiques et financières soit réuni pour assurer la pérennité de cette manifestation en France, dans des conditions optimales pour l’événement lui-même comme pour les collectivités concernées.»
Mais même si le ministère des Sports souhaite que cet évènement se fasse, cela se fera sans l’aide de l’Etat, qui ne financera pas un tel évènement, comme le précise le communiqué : «Rappelant les exigences de maîtrise des finances publiques fixées par le Président de la République et le Premier ministre, la ministre a indiqué que l’Etat ne pourrait en aucun cas contribuer financièrement à l’organisation du Grand Prix de Formule 1.»